La 3ème édition du Think Tank dédié aux Industries Agroalimentaires du journal Les Echos est lancée, avec pour objectif de proposer des contributions concrètes pour améliorer la compétitivité du secteur. Le Think Tank réunit ainsi chaque année des décideurs du secteur, depuis la fourche (agriculture) jusqu’à la fourchette (industriels), et des observateurs avisés de la filière alimentaire, chacun reconnu pour son expertise.
Lors de sa première édition, en 2015, les recommandations du Think Tank dédié aux industries agroalimentaires ont traité de la compétitivité de la filière alimentaire française dans toutes ses dimensions. Les travaux de 2016 ont quant à eux permis d’identifier 26 propositions.
Quelle ambition pour l’agroalimentaire français ?
L’édition 2017 portera sur les cinq enjeux qui se posent à la filière agro-alimentaire et, parmi ceux-ci, les thèmes de travail des réunions à venir qui donneront lieu à recommandations : Quelle ambition pour l’agro-alimentaire français ? ; Améliorer la productivité de la Ferme France ; La gestion de la volatilité et l’export et Le cadre réglementaire.
« La filière agro-alimentaire doit se donner une double ambition qui caractérise un objectif à la fois quantitatif et qualitatif. L’horizon fixé est 2022/2025 » explique Les Echos. « Elle doit retrouver sa position sur le marché mondial de second exportateur derrière les Etats-Unis (et donc d’être numéro 1 en Europe) ; Devenir le référent alimentaire mondial dans toute la diversité de la référence… Cette ambition suppose de reconnecter la société et la filière agro-alimentaire».
A court terme, le Think Tank propose l’extension du pacte alimentaire élaboré par l’Ania à l’ensemble de la filière agri-agro-commerce. Les 30 membres du bureau des membres du Think Tank focalise par ailleurs leurs réflexions sur l’agriculture.
Un observatoire des distorsions
Le Think Tank propose un observatoire des distorsions
dans les conditions de production selon les pays et l’adoption du principe de l’iso-contrainte. La nécessité d’établir un diagnostic objectif et partagé. « Aucun diagnostic n’existe réellement sur les distorsions dans les conditions de production, en tous les cas sur un spectre suffisamment large (pays, filière et types de distorsions) et objectif. C’est un passage obligé » estime le Think Tank.
Pour les filières agricoles sensibles (celles qui sont les plus exposées à la concurrence internationale), le Think Tank propose l’adoption du principe de l’iso-contrainte : « sur aucun des sujets sociaux, fiscaux, environnementaux ou sanitaires, l’agriculture française ne doit subir de contraintes supplémentaires comparée, par exemple, à la moyenne des trois ou cinq pays les plus exigeants ».
Une révolution culturelle globale
Sur les facteurs endogènes, le comité de réflexion propose d’engager une révolution culturelle globale. « Au-delà des harmonisations dans les conditions de production, l’agriculture française doit engager un chantier interne et multi-facettes de réinvention. A bien des égards, c’est une révolution culturelle globale qui s’impose, selon le Think Tank à savoir : Se connecter davantage aux marchés ; Passer d’une logique de prix à une logique de coûts ; Refondre le conseil agricole ; Accroître (fortement) la part de la gestion dans la formation agricole ; Réinventer le soutien à l’investissement ; Favoriser une agriculture collaborative ; Accepter une modulation plus fine des soutiens publics ; Systématiser une réelle vie interprofessionnelle …