Afin de comprendre les habitudes et les attentes des consommateurs français en matière de gestion des déchets et des emballages, Tipa, spécialiste des emballages durables, a publié les résultats d’une enquête (via Ipsos.Digital) auprès de 1 000 consommateurs français. Premier constat, 90% des personnes interrogées considèrent les emballages compostables comme une alternative saine et écologique aux emballages plastiques conventionnels, 89% pensent que davantage de denrées alimentaires devraient être emballées dans des emballages entièrement compostables comme alternative au plastique, et 65% des personnes sondées sont prêtes à payer plus cher pour qu’un produit soit emballé dans un emballage compostable (dont 1/3 se disent prêtes à payer au-delà de 3% supplémentaires).
Sur la question de savoir si les consommateurs ont la possibilité d’incorporer des emballages compostables avec leurs déchets alimentaires dans le compost domestique, 88% ont déclaré le faire déjà ou vouloir le faire. Des résultats similaires apparaissent quand il s’agit d’intégrer les déchets d’emballages compostables à la collecte séparée des biodéchets, existante ou à venir : 89% des personnes interrogées le font déjà déjà ou sont prêtes à le faire. “Cette habitude semble s’être renforcée depuis 2018, année où 79% des personnes interrogées se sont dites prêtes à considérer et à traiter les emballages compostables comme les biodéchets”, analyse Ipsos.
Les consommateurs français non satisfaits par les marques pour réduire la quantité d’emballages autour de leurs produits
93% des Français interrogés disent trier leurs déchets ménagers et 45% composter. 89% des Français utiliseraient le compost si on leur en donnait les moyens. Plus de la moitié des personnes interrogées ont également déclaré ne pas savoir qu’il leur sera obligatoire de trier leurs déchets organiques dans une poubelle dédiée (poubelle brune) au plus tard le 01/01/2024. De plus en plus de municipalités mettent en place la collecte des biodéchets, 17% des personnes interrogées déclarent d’ailleurs que la collecte a déjà été mise en place dans leur ville. Tout en accueillant positivement cette nouvelle, 54% des consommateurs français interrogés demandent à être mieux informés sur la collecte des déchets organiques.
Il semble que les consommateurs français ne soient pas pleinement informés de ce qu’il advient de leurs déchets plastiques lorsqu’ils sont triés pour être recyclés. Par exemple, lorsqu’on leur demande ce qu’il advient de leurs emballages plastiques souples une fois triés dans la poubelle jaune, les réponses sont loin de couvrir la réalité. En effet, 41% pensent que ces emballages sont recyclés alors qu’en réalité, seuls 5% des emballages souples (c’est-à-dire hors PET) sont recyclés (Citeo, 2020). Par ailleurs, 76% des Français s’inquiètent de l’augmentation des déchets plastiques lors des périodes de confinement et de leur impact sur l’environnement. La majorité des consommateurs français ne sont pas satisfaits des efforts déployés par les marques pour réduire la quantité d’emballages autour de leurs produits. À une question similaire posée en 2018, 83% des personnes interrogées ont reconnu que le secteur de la distribution ne faisait pas assez pour lutter contre le problème des déchets plastiques.
“Ces résultats montrent que les Français sont prêts – et ont déjà commencé – à changer leurs habitudes en matière de gestion de leurs déchets. En fait, les Français sont peut-être même plus prêts que leurs voisins britanniques : selon une étude similaire réalisée par TIPA au Royaume-Uni en juillet, 69% des consommateurs britanniques pensent que davantage de nourriture devrait être emballée dans des emballages compostables, alors qu’ils sont 89% à le penser en France. De plus, les Français sont encore plus disposés que les Britanniques à payer plus cher pour des produits alimentaires emballés dans des emballages compostables. Ces résultats nous ont également confirmé que le public français recherche des solutions durables, et uniquement les emballages nécessaires”, conclut Daphna Nissenbaum, co-fondatrice de TIPA corp.