Dans le cadre de son ambition de proposer un emballage aseptique entièrement renouvelable, Tetra Pak teste la mise en place d’une couche à base de fibres en remplacement de la couche d’aluminium dans le but de réduire l’empreinte carbone de ses emballages et d’en améliorer la recyclabilité.
En effet, après plus de 15 mois de recherche au Japon portant sur plusieurs millions d’emballages, Tetra Pak a finalisé avec succès une innovation technologique majeure : la mise en place d’une couche alternative visant à remplacer dans ses briques la fine couche d’aluminium qui contribue à protéger les aliments périssables. L’entreprise passe maintenant à l’étape suivante du développement en testant l’introduction d’une couche à base de fibres, une première dans le secteur des emballages carton alimentaires. Ces tests s’inscrivent dans l’approche continue de Tetra Pak en matière de recherche et développement de nouvelles solutions, avec pour objectif final la création d’un emballage entièrement renouvelable, entièrement recyclable et neutre en carbone.
Une protection adéquate contre l’oxygène
Le test réalisé en Asie a permis de comprendre les implications sur la chaîne de valeur créées par le remplacement de la couche d’aluminium par une couche alternative, ainsi que de quantifier l’impact généré par ce changement en termes de réduction de l’empreinte carbone. Il a également été confirmé que cette barrière alternative à l’aluminium offre au jus de légumes une protection adéquate contre l’oxygène, tout en permettant d’augmenter les taux de recyclage dans un pays où les consommateurs privilégient les cartons sans aluminium.
Cette innovation s’inscrit dans l’engagement de long terme de Tetra Pak en faveur de la promotion du recyclage, mais aussi en réponse aux attentes des utilisateurs. Selon une étude1 mondiale récente, environ 40% des consommateurs déclarent que «si les emballages étaient entièrement en carton et ne contenaient pas de plastique ou d’aluminium», cela les inciterait à trier davantage.
Tetra Pak teste actuellement un nouveau concept, une couche à base de fibres pour les emballages carton aseptiques, en étroite collaboration avec certains de ses clients. Un premier lot pilote d’emballages utilisant ce matériau inédit dans l’industrie est actuellement en rayon pour un test commercial auprès des consommateurs. Une nouvelle validation technologique est prévue pour le second semestre 2022.
«Les premiers résultats suggèrent que les emballages équipés de cette nouvelle couche en fibres permettront une réduction importante du CO2 par rapport aux cartons aseptiques traditionnels, pour une durée de conservation et des propriétés de protection alimentaire comparables. Bien que plus fine qu’un cheveu humain, la couche d’aluminium présente à l’intérieur de nos emballages aseptiques actuels est responsable d’environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre liées à nos matériaux de base. Par conséquent, nous espérons que ce développement contribuera fortement à la réduction de notre impact climatique. En outre, les cartons à forte teneur en papier sont également plus attrayants pour les recycleurs de papier carton ; ce concept présente donc un potentiel évident dans le cadre d’une économie circulaire à faible émission de carbone pour les emballages», explique Gilles Tisserand, Vice President Climate & Biodiversity, Tetra Pak.
100 millions d’euros par an d’investissements au cours des cinq à dix prochaines années
Pour Eva Gustavsson, Vice President Materials & Package, Tetra Pak : «L’innovation est essentielle pour aborder des questions complexes, transversales et multidimensionnelles telles que le changement climatique et la circularité. Il est important de travailler en collaboration avec nos partenaires, qui nous donnent accès à des compétences, des technologies et des installations de fabrication de pointes. Une action collective efficace permet d’obtenir de meilleures solutions, plus rapides et pérennes. Nous allons investir jusqu’à 100 millions d’euros par an au cours des cinq à dix prochaines années afin de produire les cartons alimentaires les plus durables et cela passe par la recherche et le développement d’emballages fabriqués avec une base de matériaux ayant un taux de recyclabilité important. Nous avons encore un long chemin à parcourir pour réaliser nos ambitions en matière de durabilité tout en protégeant la sécurité alimentaire et en garantissant des normes de qualité élevées, mais avec le soutien de nos partenaires, nous sommes sur la bonne voie».