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Embargo russe : les IAA sous pression

La France a précisé qu'une attention particulière serait portée aux producteurs de fruits et légumes, et des éleveurs qui rencontrent déjà des difficultés.

Depuis le 7 août dernier, un embargo total d’un an a été décrété par la Russie sur les produits en provenance de l’Union européenne, des Etats-Unis, de l’Australie, du Canada et de la Norvège. En cause : les sanctions occidentales prises contre Moscou, accusé de soutenir militairement les séparatistes pro-russes en Ukraine.

11,8 milliards d’euros d’exportations

Cet embargo n’est pas sans conséquence, puisque le montant total des exportations de produits agroalimentaires de l’Union européenne vers la Russie a atteint 11,8 milliards d’euros en 2013, soit 10% des exportations agroalimentaires européennes.

“La Russie se ferme aux importations, mais les produits qui n’iront plus à l’exportation vont se rabattre sur les pays européens et créer une situation de crise”, redoute Xavier Beulin, président de la FNSEA.
Cette décision impacte directement les producteurs et les industriels de l’agroalimentaire. Ces perspectives moroses auraient notamment pesé dans la balance pour l’abattoir Gad, qui s’apprête à demander sa liquidation judiciaire.

Une réponse de l’Europe

L’Europe cherche donc des solutions face à cette crise. Le 14 août, Dacian Ciolos, le commissaire européen chargé de l’Agriculture rassemblera des spécialistes du secteur agroalimentaire dans ce but. Déjà, les ministres des différents Etats ont été consultés. La France a précisé que “des contacts étaient en cours avec la Commission européenne pour que les conséquences directes et indirectes de cet embargo soient évaluées avec précision afin de prendre des mesures adaptées à la gravité de la situation” et qu’ “une attention particulière sera portée aux producteurs de fruits et légumes, et des éleveurs qui rencontrent déjà des difficultés de marché.”

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