En Chine, la pollution touche aussi les terres arables. 3,3 millions d’hectares, une superficie supérieure à celle de la Belgique, seraient trop pollués pour être cultivés, selon une enquête nationale rendue publique par le vice-ministre chinois des Terres et des Ressources, Wang Shiyuan. Les causes de cette forte pollution : l’utilisation intensive d’engrais chimiques, la mécanisation agricole, l’élimination inadéquate des ordures ménagères en zone rurale, mais aussi le développement massif de l’industrie, ou encore l’absence de lois environnementales.
Cependant, cette pollution serait sous-évaluée selon les scientifiques, qui estiment que 25 millions d’hectares pourraient être ainsi pollués, soit 20 % des terres arables, souligne Mediapart.
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— Agro-media.fr (@agro_media) 3 Janvier 2014
Risques d’intoxication des produits alimentaires
Cette pollution est particulièrement préoccupante à cause de risques d’intoxication des produits alimentaires, raison pour laquelle les cultures seront pour l’heure interdites sur les terres arables trop polluées. « Dans le passé il y a eu des rapports évoquant du riz contaminé au cadmium “ce genre de choses a déjà été strictement interdit “, a rappelé Wang Shiyuan lors d’une conférence de presse. En mai dernier, du riz contenant des niveaux dangereux de cadmium avait en effet été vendu dans la ville de Guangzhou (province du Guangdong). Les céréales provenaient de la province du Hunan, région productrice de métaux lourds.
Un vaste plan national pour réhabiliter les terres
Les autorités ont également annoncé en début de semaine que des dizaines de milliards de Yuans allaient être investis chaque année dans des projets pilotes pour réhabiliter les terres et les réserves d’eau souterraines contaminées. La Chine a également lancé une politique répressive à l’encontre des entreprises polluantes. L’objectif à long terme est de maintenir 120 millions d’hectares de terres agricoles, seuil minimal pour garantir la sécurité alimentaire du pays.