L’association UFC-Que Choisir tire la sonnette d’alarme après avoir constaté que les substances chimiques contenues dans les encres et emballages en carton étaient également présentes au sein des aliments eux-mêmes. Elle « exige la mise en place » d’une réglementation à ce sujet, afin de protéger les consommateurs.
- « Alertée par les analyses de nos confrères allemands et suisses, l’UFC-Que Choisir a réalisé un test sur 20 produits alimentaires vendus en France (pâtes alimentaires, riz, couscous, chapelure, sucre en poudre) afin de vérifier si les substances chimiques présentes dans les encres et emballages en carton étaient susceptibles de se retrouver dans les aliments qu’ils contiennent », a expliqué l’association dans un communiqué.
- Or, les résultats ont révélé que « les dérivés pétroliers, présents dans les encres d’emballage et le carton, se retrouvent dans les aliments » !
- Un constat effrayant, d’autant plus que parmi les 20 produits testés, 14 contenaient « des huiles minérales provenant des encres des emballages en carton » « à des niveaux préoccupants »…
- Et « pour deux produits, les doses relevées en huiles minérales saturées dépassent considérablement la dose limite internationale »…
Malheureusement, les risques de ces huiles sur la santé humaine sont méconnus, car aucune étude sur leur toxicité n’a été menée. Cependant, l’association a souligné que « les données sur les animaux sont particulièrement préoccupantes. Les huiles minérales saturées retrouvées dans 75% des produits testés peuvent provoquer sur l’animal des dommages au foie, au cœur et aux ganglions lymphatiques. Quant aux huiles aromatiques, elles appartiennent à la famille des hydrocarbures aromatiques polycycliques dont certains sont classés cancérogènes ». Voilà qui fait froid dans le dos !
Suite à ces résultats, l’association s’est empressée de demander « aux pouvoirs publics français et européens de combler le vide réglementaire actuel et de définir sans plus attendre une réglementation sur les huiles minérales garantissant l’absence de dérivés pétroliers dans les aliments ». Quant aux professionnels de l’agroalimentaire, l’association les prie, « en l’attente d’une réglementation, d’utiliser dès maintenant, en application du principe de précaution, des encres végétales ou à faible migration, comme le recommande elle-même l’association des fabricants d’emballages en carton ».