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Enquête : Les PME de l’IAA rattrapent les grands groupes en performance énergétique

Okavango Trophées

Premier secteur industriel français et européen, l’industrie agroalimentaire (IAA) fait l’objet depuis 6 ans d’une étude détaillée annuelle sur l’état de sa maturité énergétique en France.

Cet observatoire est mené par l’Institut Okavango, association à but non lucratif présidée par Marc Roquette ayant pour missions d’encourager les dirigeants d’entreprises industrielles à agir sur l’efficacité énergétique et de communiquer sur les actions mises en place.

L’enquête 2015 a été menée sur un large échantillon de 1 338 sites, représentant 66% de la consommation énergétique du secteur. Les informations ont été recueillies à 41% par des visites sur sites, à 30% via des entretiens téléphoniques et à 29% par le biais d’un questionnaire en ligne. Cette année encore, les 31 sites industriels très énergivores du sucre et de l’amidon ont été exclus des résultats pour ne pas perturber la vision du secteur.

Les réponses ont été analysées à l’aide du Leanergy IndexTM, un outil développé par Okavango – Energy qui permet d’évaluer la maturité énergétique des répondants. Basé sur l’analyse des 8 leviers d’influence de la compétitivité énergétique, cette méthode prend aussi bien en compte les aspects techniques, qu’organisationnels et financiers, et permet de placer chaque industriel sur une échelle de maturité  énergétique allant jusqu’à une gestion stratégique de l’énergie.

Désormais 15 % des industriels du secteur ont une démarche structurée d’optimisation énergétique

L’édition 2015 de l’Observatoire de la maturité énergétique des IAA confirme une tendance générale à l’amélioration de la performance énergétique des sites industriels. Bien que le pourcentage des entreprises n’ayant mis aucune action en place stagne à 6% par rapport à 2014, elles sont maintenant 15% à avoir évolué vers une systématisation de leur efficacité énergétique par la mise en place d’une démarche structurée et transverse d’amélioration continue.

Les 79% des industriels restant réalisent des actions ponctuelles et/ou opportunistes sur leurs sites mais évoluent lentement vers une démarche structurée. L’année 2015 révèle notamment une amélioration lente mais régulière de la maturité énergétique moyenne des participants depuis 2013.

« La plupart des entreprises ont encore une approche opportuniste et doivent passer un cap vers une approche structurée et systémique pour rejoindre le club des « Best Perfomers » explique Jean-Pierre Riche, P-DG d’Okavango-Energy.

La maturité des PME continue sa progression et talonne maintenant celle des Grands Groupes et ETI

La tendance structurelle à la hausse du prix de l’électricité ainsi que l’actualité de la COP 21 et de la transition énergétique en France sont autant de facteurs de motivation pour les entreprises. Ainsi les PME, pour la deuxième année consécutive, continuent de rattraper leur retard de maturité énergétique. Les PME enregistrent en 2015 une progression de 7% de leur maturité énergétique, comparée à 4% pour les Grands groupes, après une progression de 16% en 2014 (tandis que celle des Grands Groupes stagnait avec 1% de progression).

Dans la configuration actuelle, la différence de maturité entre PME et Grands Groupes est de 9% en moyenne. Les Grands Groupes restent donc en avance sur l’ensemble des leviers en raison de moyens financiers et humains plus importants.

Un potentiel de progrès portant sur les axes sans investissement

Mener des actions d’efficacité énergétique ne nécessite pas toujours un investissement financier et humain important. Certaines entreprises l’ont bien compris et ainsi améliorent leur maturité générale en remettant en cause leur mode de fonctionnement :

Marc Roquette, président de l’Institut Okavango conclut :

« Cette enquête de la maturité énergétique des industriels de l’agroalimentaire en France, que l’Institut Okavango réalise chaque année fait bien ressortir tout l’intérêt, en termes strictement économiques, qu’il peut y avoir pour une entreprise à se classer dans les “best performers” dans le domaine de l’efficacité énergétique.

Le fait que de surcroît, s’y ajoute la satisfaction d’agir pour le bien commun, de donner du sens à l’action de l’entreprise, de développer une culture environnementale au sein de l’entreprise, culture à laquelle les nouvelles générations de cadres sont de plus en plus sensibles devrait emporter l’enthousiasme du chef d’entreprise pour viser l’excellence en matière d’efficacité énergétique. »

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