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Entreprises agroalimentaires, “il faut aller en Chine”.

Un article paru dans Ouest France présente la formidable évolution de la place de la Chine en matière de production agroalimentaire. En effet, en quelques années, « l’ancien Empire du milieu s’est placé au centre de l’assiette mondiale », résume Ouest France, précisant que la Chine est composée de 310 millions d’agriculteurs.

Interrogée par Ouest France, l’agroéconomiste Gwénola Floch Penn expliquait que, grâce au trésor de guerre de sa balance commerciale, la Chine « est en cours de transaction pour louer ou acheter 11,6 millions d’hectares de terres dans le monde. En Afrique pour le riz et les céréales. En Amérique du Sud pour le soja et le sucre ».

Avec l’augmentation de leur niveau de vie, les Chinois tendent vers un régime « européanisé », avec « quatre fois plus de viande, treize fois plus de lait (yaourts et lait liquide) et cinq fois plus d’oeufs qu’en 1980 ».

La Chine doit donc investir massivement pour subvenir aux besoins de sa population, que cela passe par des prêts bonifiés, des aides directes, etc. A titre d’exemple, pour nourrir les cheptels chinois, le pays a consommé « 70 % des échanges mondiaux de soja ».

Toutefois, Jean-Michel Lebret, président du Centre d’économie rurale France Bretagne, estime que la Chine est un « géant aux pieds d’argile », s’essoufflant dans sa « course à l’autosuffisance ». Car de nombreuses problématiques freinent le développement de son agriculture : « exploitations morcelées, terres polluées et submergées par l’urbanisation, ressources en eau déficitaires, main-d’œuvre insuffisamment formée… ». « Depuis 2009, elle est devenue importatrice nette de biens alimentaires », résume Gwénola Floch Penn.

Dans ce contexte, on comprend les propos de Kant Li, directeur général de l’entreprise King Techina, spécialiste de la nutrition animale, et président de l’association de l’élevage de sa province, qui anime pour la deuxième fois un stand au Space : « Je peux agir comme intermédiaire pour aider les entreprises françaises à entrer sur le marché chinois. Son ampleur est inimaginable. Génétique, équipement, traitement du lisier, vaccination, médicaments vétérinaires… Je vous le dis comme un ami : il faut aller en Chine ! »

Source : agro-media.fr avec Ouest France (Xavier Bonnardel)

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