En un an, la quantité d’escargots récoltés a chuté de 30 % à 60 %. En cause : les conditions climatiques défavorables et la désaffectation des réseaux de collecte. “Il y avait toute une population qui ramassait des escargots, mais maintenant cette activité est devenue moins intéressante pour eux”, explique Pierre Commere, secrétaire général du groupe des fabricants d’escargots au sein de la Fédération des industries d’aliments conservés (Fiac). Si cette tendance n’est pas nouvelle, la filière semble désormais réellement menacée.
Une profession menacée
Les 550 emplois qu’elle compte ainsi que les 78 millions de chiffre d’affaires enregistrés cette année sont en péril. «Nous risquons une pénurie sur le marché français d’escargots tout particulièrement à Noël où il se consomme deux tiers de la production française», prévient Pierre Commère. Aujourd’hui, la plupart des escargots vendus en grande surface sont récoltés à l’étranger : en Turquie, en Grèce, en Hongrie, en Roumanie, en Pologne ou encore dans les Balkans.
Revaloriser la filière
En France, il reste douze sites de production, qui transforment environ 15 900 tonnes par an, et particulier des escargots de Bourgogne (55 %). « Il faudrait remonter significativement les prix de vente, de plusieurs points de pourcentage », estime le secrétaire général. Il faudrait ainsi pouvoir rémunérer davantage les premiers maillons de la chaîne : les ramasseurs, sous peine de voir la filière française disparaître.