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Et si l’affaire de la bactérie tueuse n’était jamais résolue ?

C’est une solution à envisager. En effet, les tests réalisés sur les graines germées se sont finalement tous révélés négatifs. Et certains épidémiologistes commencent à admettre que le mystère puisse n’être jamais résolu, car les pathogènes peuvent disparaître dans le temps. Pourtant, la source d’Escherichia coli O104 devra être identifiée pour lever l’embargo de la Russie sur les fruits et légumes européens.

De leur côté, les producteurs peuvent à présent tabler sur une compensation minimale de 150 M€, divulguée à l’occasion de la réunion exceptionnelle des ministres européens de l’agriculture, que l’ensemble des membres de l’UE juge trop basse, car ne permettant d’indemniser les producteurs qu’à hauteur de 35% du prix de vente des fruits et légumes. La ministre de l’agriculture espagnole, Rosa Aguilar, a annoncé que : « nous n’allons pas admettre que nos producteurs perdent un centime, parce qu’ils ne sont ni coupables ni responsables ». Même réaction du côté de Bruno Le Maire, qui estime que les producteurs français « ne sont pas responsables de ce qui s’est passé, ils prennent de plein fouet la crise, ils ont droit à une indemnisation à l’euro près ». Le commissaire en charge du dossier, Dacian Ciolos, a annoncé : « je suis prêt à revoir [l’enveloppe] à la hausse mais je pense pas que le niveau du budget permettra d’aller à 100 % ».

Rosa Aguilar a réclamé en outre que l’Allemagne communique davantage sur la disculpation des fruits et légumes espagnols, estimant que « cette rectification n’a pas été diffusée autant que les messages erronés émis auparavant ». Elle souhaite également que des campagnes de réhabilitation des produits espagnols soient mises en place « pas seulement […] en Allemagne, mais dans presque toute l’UE et dans quelques pays qui ne sont pas membres de l’UE […] jusqu’à la fin de l’année ».

En attendant, bien que l’Institut de veille sanitaire Robert Koch ait signalé « un léger repli du nombre des nouveaux cas » et que le ministre de la Santé Daniel Bahr ait estimé que « le pire est derrière nous », les bilans font office d’un nouveau décès, portant à 24 les victimes de la crise.

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