FranceAgrimer présente sur son site les principaux résultats de l’étude menée par Agrex Consulting sur l’estimation de la production française de miel et de gelée royale en 2016. Cette étude avait pour objectif d’évaluer le volume de production de miel et de gelée royale en 2016, aux échelles nationale et régionale.
En 2016, et pour la deuxième année consécutive, l’Observatoire a ainsi permis de mettre en évidence une augmentation du nombre d’apiculteurs. Ils étaient 40 944 en 2015 contre 49 840 apiculteurs en 2016, soit une augmentation d’environ 22 %. Si l’on dispose d’un effectif plus conséquent, la proportion d’apiculteurs disposant de moins de 50 ruches reste identique à celle de 2015 sur l’ensemble des apiculteurs français, soit 92 %.
La production de miel est réalisée en grande partie par des apiculteurs possédant plus de 50 ruches (75,4 % du volume en 2016). Ainsi, les apiculteurs avec plus de 400 ruches ont produit près de 35% du volume, ceux ayant entre 150 et 400 ruches 28% du volume, et les apiculteurs ayant entre 50 et 150 ruches 12 % du volume. Alors que 2015 redonnait un peu d’espoir aux apiculteurs après plusieurs années difficiles, 2016 s’annonce comme l’une des plus mauvaises saisons.
En 2015, la récolte de miel s’élevait à 24224 tonnes. En 2016, ce nombre atteint 16 099 tonnes, soit un recul sur le volume produit de 33,5 %. La production de miel est concentrée dans la moitié Sud du pays. En 2016, la principale région productrice de miel est l’Occitanie avec 3 495 tonnes (22 % de la production nationale).
Le miel certifié biologique représente environ 12 % du total du volume de miel produit en 2016. Ce type de miel est presque exclusivement produit par des apiculteurs professionnels, les apiculteurs de loisir ne souhaitant en général pas s’acquitter du montant de la certification.
Le rendement moyen en miel a diminué de 24% entre 2010 et 2016
Le rendement moyen national chute à 15,6 kg de miel produit/ruche en 2016, contre 26,3 kg/ruche en 2015. Ce rendement n’augmente pas forcément avec la hausse de la taille du cheptel, comme noté en 2015. Ce constat démontre que l’année 2016 fût très compliquée pour l’ensemble des catégories d’apiculteurs. Le rendement moyen par ruche de miel biologique redescend à un de ses plus bas niveaux depuis le début de la décennie.
Les apiculteurs conditionnent plus de la moitié de leur production
En 2016, 58 % des 16 099 tonnes de miel produites ont été conditionnés en pot par les apiculteurs (contre 63 % en 2015). Une baisse liée aux pratiques d’apiculteurs ayant plus de 50 ruches.
Jusqu’en 2015, le marché du vrac était profitable, ce qui a poussé les apiculteurs professionnels à vendre en fus (la mise en pot exige plus de main d’œuvre). Une tendance qui pourrait s’inverser, car le miel en vrac s’est écoulé difficilement en 2016 malgré la faible récolte.
Les miels d’acacia et de forêt en net recul en 2016
Le miel toutes fleurs reste la miellée la plus importante en France métropolitaine avec 21 % du volume produit. Il est suivi par le miel de châtaignier (15 %), de colza (14 %) qui a pu bénéficier de meilleures conditions pendant sa floraison dans certaines régions, et du tournesol (10 %).
La position du miel de châtaignier est trompeuse car le rendement par ruche en production est en recul de 4,6 kg/ruche en moyenne. Les circuits de commercialisation du miel varient selon la taille de l’exploitation apicole.
Pour les apiculteurs avec moins de 50 ruches, la catégorie « Autres » représente l’essentiel des débouchés commerciaux avec 65 % des volumes produits. Cette catégorie est surtout concernée par l’autoconsommation (notamment chez les moins de 10 ruches). Le reste des volumes est presque totalement écoulé via la vente directe aux particuliers (39 %).
La production de gelée royale atteint 2 870 kg en 2016
La production de gelée royale française a par contre augmenté en un an (+17 %) pour atteindre 2870 kg en 2016. Le rendement est très variable : de 0,52 kg/ruche en moyenne pour les producteurs non-adhérents au GPGR (Groupement des producteurs de gelée royale) à 0,76 kg/ruche en moyenne pour les producteurs adhérents, souvent professionnels, au GPGR. Près de 40 % des volumes produits en France est certifiée Agriculture Biologique.
Enfin, 60% des apiculteurs de moins de 50 ruches et 45% des apiculteurs de plus de 50 ruches souhaitent conserver le même nombre de ruches dans le futur.
Ils sont respectivement 32 % (des moins de 50 ruches) et 44 % (des plus de 50 ruches) à vouloir augmenter leur cheptel. Parmi les apiculteurs désirant augmenter la taille de leur rucher, ces derniers possèdent en moyenne 76 ruches et prévoient d’accroître ce nombre de 50 ruches à terme. Bien que le volume de miel produit en 2016 soit en net recul par rapport à 2015, ces chiffres laissent entrevoir une volonté de l’ensemble des apiculteurs à maintenir la filière apicole sur une dynamique positive.