Pour les éleveurs et producteurs de viande bovine, un tournant se dessine. De plus en plus, la consommation de viande dans le monde bascule vers le Sud, rappelle la France Agricole. La concurrence pour conquérir ces nouveaux marchés est rude, notamment car dans les pays du Sud, les coûts de production sont moindres mais de belles opportunités peuvent également se présenter en termes d‘exportation.
Filière bovine : la production américaine et européenne décline
Il est d’autant plus important de miser sur les exportations dans les pays tiers que les pays européens et américains produisent de moins en moins de viande bovine. Et dans le même temps, cette production grimpe au Brésil, en Inde, en Argentine ou encore en Océanie.
De nouveaux importateurs émergent également, particulièrement en Asie avec la montée de l’Inde et de la Chine. « Mais ce marché est complètement fermé à l’Europe, que ce soit en viande ou en génétique », regrette Jean-Marc Chaumet, chef de projet à l’Institut de l’élevage sur la France Agricole.
Des opportunités de développement autour de la Méditerrannée
L’Europe pourrait trouver des opportunités de développement à l’international sur le pourtour méditerrannéen. La demande y est en effet en hausse et l’offre est encore insuffisante. En vif, hors Turquie, les importantions ont notamment augmenté de 25 % en 2013.
« La viande indienne, très importée au Liban, en Jordanie, en Égypte et en Algérie, commence à avoir des détracteurs, explique Fabien Champion, chef de projet à l’Institut de l’élevage. Sa qualité est remise en cause. Cela profite à nos exportations en vif. Les achats d’animaux sur pied ont aussi été privilégiés car ils permettent de maîtriser le mode d’abattage et de tirer profit du cinquième quartier. »