Selon LSA et Le Figaro, le groupe agroalimentaire Findus, spécialisé dans les produits surgelés, serait à vendre. En effet, le fonds d’investissements Lion Capital, détenteur entre autres du spécialiste de la distribution surgelée Picard, aurait mandaté la banque Rothschild pour revendre le groupe agroalimentaire qui pèse la bagatelle de 1,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, et 21 usines réparties dans cinq pays d’Europe. La capacité de production de Findus est estimée à 345 000 tonnes, dont 70% de produits à base de poisson.
Lundi prochain, un CE extraordinaire devrait se tenir à ce sujet. Malgré ces beaux résultats, il semblerait que Lion Capital ne digère toujours pas le fait de ne pas avoir réussi à mettre la main sur Findus Italie lors de la cession de l’actif par Unilever en juillet 2010. C’est le fonds Permira qui avait alors hérité de la marque.
Aujourd’hui, alors que le marché français du surgelé est particulièrement atomisé, avec un chiffre d’affaires 2011 qui devrait s’élever à 210 millions d’euros dans l’hexagone (contre 195 millions en 2010), Findus représente 8,5% de parts de marché devant Nestlé et sa marque Maggi, Marie, McCain, Charal et Bonduelle. Les MDD sont par ailleurs particulièrement développées sur le marché du surgelé.
Nous vous en parlions dès le mois de juillet, Lion Capital avait annoncé vouloir investir près de 9 millions d’euros sur le site de Findus à Boulogne, dans le cadre d’un projet à cinq ans qui aurait permis d’augmenter de 20 000 à 25 000 tonnes les capacités de production de l’usine. Coïncidence ou non, l’annonce de la vente arrive en même temps que l’entrée en vigueur de l’accord signé par les salariés de Findus qui avaient accepté de nombreuses concessions pour maintenir l’emploi à Boulogne, notamment autour de la flexibilité de leur travail.
Si cette vente se confirme, elle viendrait s’ajouter à la liste des restructurations dans le secteur des surgelés, amorcées en 2009 avec le partenariat entre Bonduelle et son concurrent Gelagri (appartenant à la coopérative agroalimentaire Coopagri) sur le secteur des MDD. Cecab avait également vendu l’an dernier sa division légumes surgelés à Pinguin Lutosa. Pendant ce temps, Nestlé ralentissait ses activités chez Maggi en arrêtant tout bonnement certaines productions sur le site de Beauvais. Il devrait continuer de se désengager de Maggi progressivement.
Quant à LDC, on ne sait toujours pas quel avenir il réserve aux activités surgelées de Marie. Le patron du groupe Denis Lambert semblait cependant exclure toute vente, et évoquait un éventuel partenariat avec un spécialiste du secteur. Précisons tout de même que Findus n’a pas souhaité s’exprimer sur la question.