C’est ce que demande Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat au Commerce extérieur à l’Ambassadeur d’Allemagne. Il a en effet reçu ce dernier à Bercy mercredi 27 juillet 2011 pour lui demander « que l’Etat allemand fasse preuve de la plus forte autorité vis-à-vis des organisateurs [ndlr : de l’Anuga] et fasse respecter le droit européen » de libre circulation et de non-discrimination des biens. Pour rappel, les organisateurs du premier salon mondial de l’alimentation avaient décidé d’interdire toute promotion du foie gras au sein de la manifestation pour des raisons de bien-être animal, ce que Brigitte Bardot avait aussitôt salué. Bruno Le Maire, bien au contraire, s’était indigné dans un courrier adressé à son homologue allemande et avait menacé de ne pas venir au salon si la présence du foie gras n’était pas rétablie. Pour Pierre Lellouche, qui déclare que « cette affaire est tout sauf anecdotique », « il faut que nos producteurs figurent pleinement dans le catalogue de la foire », soulignant que la seule industrie du foie gras représentait 35 000 emplois en France. « Un boycott de nos produits aurait des répercussions mondiales », a-t-il ajouté. Une réunion est prévue à Berlin à ce propos avec l’ambassadeur français.