Cette nouvelle ne va pas rassurer les Français, dont un tiers boycotte déjà le foie gras pour des raisons éthiques, selon une récente étude d’Opinion Way.
Des canards malades depuis 2001
Début décembre, quatre gaveurs ont déposé une plainte pour tromperie au parquet de Pau contre l’un des leaders mondiaux de foie gras, Euralis. Ils reprochent à la coopérative béarnaise de leur avoir fourni, depuis 2001, des animaux déjà malades, soignés par des antibiotiques avant d’être ensuite réintégrés au circuit de commercialisation, tout en gardant leur appellation Indication géographique protégée (IGP).
Une première plainte contre Euralis en 2012
Déjà en avril 2012, les engraisseurs avaient conduit l’entreprise de Lescar (Pyrénées-Atlantique) devant le tribunaux, avant que la plainte ne soit classée en mai dernier. L’infraction n’avait pas été prouvée. Euralis, qui détient les marques Rougié et Montfort, avait alors précisé que lorsqu’un palmipède recevait un traitement médicamenteux, il perdait son appellation et que les antibiotiques restaient une mesure exceptionnelle.