Reçus le 31 août dernier par le Président de la République François Hollande, les représentants syndicaux CGT-CFE/CGC des 182 salariés de l’entreprise agroalimentaire Fralib ont indiqué avoir reçu l’assurance que le ministère du Travail allait poursuivre l’examen de ce dossier. D’après les syndicats, le ministère du Travail va notamment étudier comment la marque de thés et d’infusions « Eléphants », propriété d’Unilever, pourrait être récupérée pour mettre en œuvre le plan de reprise.
Les représentants syndicaux de l’usine agroalimentaire de Gémenos (13) ont également indiqué qu’ils devraient recevoir des éclaircissements sur les conditions dans lesquelles l’Etat, sous la présidence de Nicolas Sarkozy et par l’intermédiaire de l’ancien ministre du Travail Xavier Bertrand, a pu intervenir pour faciliter la mise en œuvre par Unilever du troisième plan de sauvegarde de l’emploi, après l’annulation en justice des deux premiers. Ces accusations sont bien évidement récusées par Xavier Bertrand.
Du côté d’Unilever, on attend « un compte-rendu officiel du Gouvernement suite à la réunion (…) car le compte-rendu téléphonique qui a été fait aux représentants d’Unilever France par le conseiller du Ministre du Redressement Productif est très sensiblement différent des déclarations faites par les représentants du personnel à l’AFP. »
Agacé, le géant de l’agroalimentaire et des cosmétiques a réagi par communiqué :
« Unilever, qui est déjà allé au-delà de ses obligations légales, réaffirme sa disponibilité concernant toute discussion future sur la revitalisation du site en accord avec la convention signée avec les services de l’Etat.
En revanche, Unilever ne participera à aucune réunion sur un projet impliquant la marque Eléphant ou des volumes en sous-traitance. Le Groupe, par la voix de son Président Paul Polman, a déjà rappelé à maintes reprises que la marque Eléphant ne saurait être cédée et qu’il n’y aura pas de volumes de production sous-traités.
Unilever tient à rappeler que le site appartient désormais à la Communauté Urbaine de Marseille, de même que les machines qui ont été cédées pour 1 euro symbolique. Le contenu de la convention de revitalisation est agréé avec les services de l’Etat.
Le Groupe Unilever a mis près de 15 millions d’euros en diverses aides (machines, indemnités transactionnelles, formation, aide à la création d’entreprise, revitalisation) pour permettre la création d’emplois sur des projets autonomes.
Unilever attend désormais de l’Etat une attitude impartiale. Comme l’a dit Paul Polman, Unilever attend, dans un Etat de droit, le respect des lois en matière de propriété industrielle et de droit des marques. »
Source : agro-media.fr avec Usine Nouvelle et Unilever