Selon une dépêche AFP, ça chauffe sur le site de Fralib. Bref rappel des faits, l’entreprise agroalimentaire qui produit les thés Lipton et les infusions l’Elephant doit être fermée sous peu par Unilever. Les salariés ne l’entendent pas de cette oreille et maintiennent le siège de l’usine basée à Gémenos dans les Bouches-du-Rhône.
Lundi, donc, une bagarre entre les agents de sécurité du site et les salariés de Fralib a éclaté. La direction, qui avait annoncé la fermeture du site il y a un an déjà, commentait cette affrontement : « ce matin, des salariés et leurs représentants ont pris à parti les gendarmes et attaqué violemment les agents de sécurité, dont trois ont été blessés ». En réponse, le communiqué diffusé par les syndicats de Fralib dénonçait la version de la direction, et parlait d’une « véritable milice patronale », comptant parmi les salariés cinq blessés, dont deux femmes.
La dernière décision de justice rendue le 24 octobre dernier par le juge des référés du tribunal de grande instance de Marseille ordonnait pourtant aux salariés de libérer « sous huit jours » le site de production, sous peine d’être expulsés. Alors que la CGT et la CFR / CGC assurent respecter cette décision, bien qu’ils en aient fait appel, la direction de Fralib a souhaité se rendre ce lundi 7 novembre sur le site de production pour faire respecter le jugement.
Accompagnée d’agents de sécurité , de gendarmes et de deux huissiers, elle a quitté les lieux après la bagarre « par sécurité » et a déjà annoncé vouloir porter plainte. D’après elle, un contrôle d’identité des salariés voulant entrer sur le site aurait mal tourné et conduit à l’affrontement. De son côté, la préfecture a indiqué à l’AFP qu’il n’y avait eu « aucune intervention des gendarmes sur le site de Fralib ».