Dans ce que l’on appelle désormais « l’affaire Fralib », l’entreprise agroalimentaire qui produit les Thés Lipton et les Infusions Eléphant, un nouveau rebondissement a eu lieu hier.
En effet, l’usine du Groupe Unilever basée à Gémenos attire maintenant les regards de Michel Vauzelle et François Hollande qui, dans un courrier commun adressé à François Fillon, demandent l’organisation d’une table ronde sur l’avenir des salariés de l’usine Fralib.
Faisant suite aux derniers évènements de la semaine dernière, cette lettre du président (PS) du conseil régional de Provences-Alpes Côte d’Azur (PACA) et du candidat du parti socialiste à l’élection présidentielle réitère ainsi leur appel du 6 septembre dernier, appel effectué à l’époque auprès des Ministres de l’Economie, du Travail et de l’Agriculture et portant sur la même requête.
Le courrier ainsi adressé au Premier Ministre présente ce que sont, pour les deux députés des Bouches-du-Rhône et de Corrèze, les différents enjeux de la fermeture du site de Fralib. « Il s’agit bien évidemment d’éviter humainement de nombreux licenciements directs, sans compter l’effet de cette fermeture sur les emplois induits ». Les autres enjeux mis en avant sont également l’importance « territorialement de ne pas fragiliser l’aire marseillaise » et « enfin, économiquement de maintenir la filière régionale agroalimentaire ».
Rappelons que les salariés de Fralib occupent toujours leur usine malgré l’ordonnance du tribunal de grande instance de Marseille délivrée le 24 octobre dernier qui les condamnait à l’expulsion s’ils ne libéraient pas sous huit jours les accès au site de production. La CGT et la CFE/CGC ont fait appel de cette décision.