Dans un communiqué du groupe Unilever, propriétaire de l’usine de Gémenos, seul site français à fabriquer les thés Lipton et les infusions de marque L’Eléphant, le géant de l’agroalimentaire déclare que la reprise de l’activité au sein de l’usine ne sera effective qu’à la seule condition de l’arrêt de l’occupation du site par les salariés.
Les salariés occupent en effet l’usine depuis le 2 septembre. Or, comme nous l’indiquions sur agro-media.fr vendredi dernier, la cour d’appel d’Aix en Provence a donné raison aux salariés en jugeant le plan de sauvegarde de l’emploi totalement inadapté.
La direction a ainsi déclaré : « la direction de Fralib a demandé aux organisations syndicales de cesser toute occupation du site, et de tout mettre ne œuvre pour qu’elle puisse reprendre […] le contrôle du site, de ses accès et de son fonctionnement. » A cela elle a ajouté « qu’ aucune activité, quelle qu’elle soit, ne pourrait être progressivement exercée sans que toutes ces conditions ne soient réunies. »
La direction n’envisage toutefois pas un retour à la pleine activité pour l’usine, celle-ci a précisé que son « arrêt est inéluctable à terme ». Epinglée jeudi pour son PSE insuffisant, la direction de Fralib propose cette fois d’ « accompagner les salariés de manière concrète et personnalisée. » Tous les salariés ont dorénavant le choix entre une réintégration dans un autre site du groupe ou une indemnisation. Les postes en Pologne, qui avaient attisé la colère des salariés, ne sont toujours pas abandonnés mais « le salaire […] pourrait être ajusté ».
Les salariés vont être convoqués dans les jours à venir afin de faire le point sur leur situation.