Au moment où la campagne des récoltes des salades débute en France, les entreprises françaises des fruits et légumes frais prêts à l’emploi, réunis au sein du SVFPE (Syndicat des fabricants de produits végétaux frais prêts à l’emploi) tirent la sonnette d’alarme face à la hausse généralisée de leurs coûts de production. «Alors qu’elles ont réussi à maintenir leurs activités de transformation pour continuer à fournir des produits frais aux Français même au plus fort de la crise sanitaire, elles sont désormais dans une situation intenable» explique le syndicat.
Elles sont en effet confrontées à la hausse record des coûts de leurs emballages, en plastique (en moyenne entre + 10% et + 60% selon les plastiques) et en carton (en moyenne entre 10% et 20%), ainsi qu’à la flambée des tarifs liés au transport. Ces coûts supplémentaires viennent s’ajouter aux lourds investissements que la filière amont et aval consacre pour l’économie circulaire et la transition agroécologique (notamment dans les domaines de l’agriculture bio, de la réduction des produits phytosanitaires, et de l’adaptation au changement climatique). A ces importants surcoûts, s’ajoute également l’impact financier de la baisse des volumes sur le segment de la restauration hors domicile depuis le début de la crise sanitaire, circuit qui représente 30% des débouchés de la filière.
Passer à 75% de salades prêtes à l’emploi cultivées en France
Les entreprises des fruits et légumes frais prêts à l’emploi sont attachées à l’approvisionnement local et privilégient les maraîchers français pour l’achat de leurs fruits et légumes. Plus de 60% des salades prêtes à l’emploi proposées en France sont déjà cultivées sur le sol national, et les entreprises du SVFPE se fixent maintenant l’objectif de passer à 75%.
En France, la filière des salades prêtes à l’emploi concerne aujourd’hui plus de 3 500 emplois entre le maraîchage et la dizaine de sites de production répartis partout dans le pays. «Le nombre de maraîchers se réduit chaque année et il est nécessaire d’inverser la tendance (…) La juste valorisation des fruits et légumes frais prêts à l’emploi doit permettre d’agir réellement en faveur de la pérennité du maraîchage en France et de la production française» explique le SVFPE.