Les syndicats attendaient impatiemment ce rendez-vous, espérant enfin avoir des réponses à leurs questions. Mais lorsqu’ils ont rencontré Georges Plassat hier, jeudi 10 mai, ce dernier n’a pas clairement répondu à leurs interrogations… Bien au contraire, il a préféré rester vague sur la question des suppressions de poste au sein de Carrefour.
La rumeur court en effet autour de 3 000 à 5 000 suppressions d’emploi chez le distributeur. Georges Plassat, qui devrait être officiellement nommé PDG du groupe de distribution le 18 juin prochain, à l’occasion de la prochaine assemblée générale, s’est contenté d’annoncer qu’il « faudrait faire quelque chose » dans les sièges sociaux, où « les choses n’étaient pas allées assez loin depuis la fusion entre Promodès et Carrefour », selon les propos rapportés par Dejan Terglav, représentant du syndicat FO.
Le secteur du non alimentaire est particulièrement visé car il représente une véritable faiblesse pour l’enseigne. A ce sujet, le futur PDG s’est également contenté d’annoncé qu’il faudrait « prendre des mesures ».
Jacqueline Poitou, la secrétaire du comité de groupe, a bien pointé du doigt les baisses d’effectifs, l’emploi d’intérimaires dans la logistique et le déplacement de personnel du non alimentaire vers l’alimentaire, arguant que « les absents, les départs et les malades ne sont plus remplacés. Et une liste de 92 hypermarchés en souffrance qui auraient un an pour redresser la barre circule ». Là encore, Georges Plassat a préféré répondre qu’il était encore trop tôt pour donner plus de précisions.
Conclusion des syndicats : le futur PDG « a essayé de faire un bilan, mais est resté dans le flou. Il n’a pas encore eu le temps d’étudier toutes les sociétés. Il nous a dit essayer d’adapter les effectifs en fonction du chiffre d’affaires ».
Il faudra donc attendre encore un peu pour savoir exactement quels postes vont disparaître.
Source : agro-media.fr avec LSA (Magali Picard), Boursier.com et Reuters.