Selon un article publié par Le Figaro, les industriels de l’agroalimentaire utilisant le sucre comme matière première sont quelque peu soulagés. En effet, jeudi dernier, la Commission européenne a autorisé la mise sur le marché de 400 000 tonnes de sucre hors quotas et a augmenté les volumes d’exportations de 700 000 tonnes. Le niveau d’importations devrait également être relevé.
Florence Pradier, la directrice générale de l’Alliance 7 (représentant 300 IAA parmi les plus gros utilisateurs de sucre), a estimé qu’il s’agissait d’ « une bonne première étape ».
Les industriels restent néanmoins inquiets, car ils se demandent si ces quantités allouées leur suffiront à répondre à la demande. L’année dernière, les usines avaient du stopper leur activité, faute de sucre…
Car il faut savoir que le sucre est la seule matière première encore très encadrée par l’Union européenne. Les quotas qui ont été instaurés en 1984 par la PAC avaient alors pour objectif de limiter les excédents de production et de garantir un revenu minimum aux betteraviers. Sauf qu’actuellement ces quotas sont devenus obsolètes et disparaitront à l’horizon 2015. Ils empêchent en outre à l’Europe d’être auto-suffisante en sucre, étant donné que l’offre européenne ne couvre que 85% des besoins. De plus, la consommation mondiale ne cesse d’augmenter, à un rythme de 2% par an.
Les stocks européens en sucre étant très bas, les états sont obligés d’importer une partie de leurs besoins, mais sont limités par les règles européennes. Pour contrer cela, bon nombre d’industriels ont préféré signer des accords annuels, quitte à payer le sucre plus cher (30% de hausse cet été).
Les IAA espèrent que les mesures prises par Bruxelles suffiront à restaurer les stocks et à calmer les cours du sucre d’ici 2013. Elles regrettent néanmoins que des limitations de volume et des pénalités par tonne produite aient été couplées aux mesures de la Commission européenne, risquant ainsi d’augmenter les prix.