Nous vous en parlions hier : la FAO a déclenché l’état d’alerte suite à la recrudescence des cas de grippe aviaire. L’industrie agroalimentaire française se dit prête à affronter une nouvelle pandémie, et semble avoir tiré des leçons de la précédente crise. « Si le virus arrive jusqu’en France, le mécanisme mis en place en 2007-2008 se ré-actionnera automatiquement », explique Valérie Guérin, chargée de gestion de crise à l’Association Nationale des Industries Agroalimentaires (Ania). Les principales mesures de sécurité concernent :
- une protection des salariés accrue dans les entreprises en contact avec des volailles grâce à des mesures d’hygiène simples : lavage des mains, masques…
- Une communication continue entre la filière aviaire et le ministère de l’Agriculture permet de coordonner l’action à l’échelle nationale.
- Une plateforme informatique a même été mise en place pour faciliter la transmission des indicateurs de production par les industriels.
- Enfin, FAO et OMS se sont alliées pour agir au plus vite en cas d’alerte, à l’échelle internationale.
Dès qu’un élevage contaminé sera signalé, les services vétérinaires interviendront au plus vite pour délimiter la zone de sécurité. L’élevage sera partiellement ou totalement abattu.
Du côté des industriels de l’agroalimentaire, « la veille est accrue même si nous sommes encore loin de la pandémie », selon Valérie Guérin. Une plus grande vigilance, voilà justement ce que la FAO souhaitait en alertant l’ensemble des pays de la propagation de la grippe aviaire. Selon la responsable de l’Ania, les industriels « ont même encore des stocks de masques achetés lors de la dernière crise ». De plus, étant désigné comme « secteur prioritaire », « l’industrie agroalimentaire peut continuer à produire et à nourrir la population », « même avec une pandémie ». Nous voilà donc rassurés.