Pour la première fois, et à l’initiative de PME Université, en partenariat avec OPCALIM (financeur du secteur), neuf entreprises agro-alimentaires des Hauts-de-France se mobilisent ensemble autour du développement d’un outil de formation partagé de réalité virtuelle qui devrait également aider à redynamiser l’attractivité des métiers de ce secteur: @gro Virtu’Ose.
Une usine virtuelle, des gestes bien réels
Ce projet novateur a démarré en septembre 2017, avec la création de deux modules de formation/évaluation en réalité virtuelle sur des sujets stratégiques tels que la «sécurité alimentaire et les bonnes pratiques d’hygiène», ou encore la «sécurité des personnes et l’ergonomie».
Ces thématiques ont été retenues et développées à partir d’un cahier des charges conçu en commun, dans une dynamique collaborative, par les entreprises et leurs partenaires.
La technologie de la réalité virtuelle a ainsi permis de reconstituer l’intégralité d’une usine, depuis le poste de garde jusqu’aux bureaux, en passant, bien sûr, par les ateliers de production, le parking, et tous les cheminements liés.
Le stagiaire y évolue virtuellement, et se retrouve confronté à une quasi-infinité de situations, au cours desquelles il apprend les gestes et attitudes indispensables au bon fonctionnement de l’unité de production tout en respectant les normes. On peut également procéder à des évaluations en situations à risque, sans pour autant mettre en danger le stagiaire ou la production. A ce jour 9 entreprises sont engagées dans le projet, avec pour seule obligation une présence industrielle dans les Hauts-de-France, et un partenariat est engagé avec OPCALIM (organisme co-financeur) et Agro-Sphères (Réseau local d’entreprises Industries Alimentaires).
Un concept modulaire et évolutif
L’intérêt du concept repose également sur la modularité qu’il permet. Ainsi, ne sont aujourd’hui reconstituées que les parties de l’usine correspondant aux besoins exprimés par les 9 entreprises partenaires. Mais d’autres besoins peuvent apparaître, à la demande d’entreprises d’autres régions intéressées par le projet par exemple. Si un nouveau partenaire souhaite un module « maintenance », rien n’empêche de développer un atelier de maintenance virtuel qui s’ajoutera aux autres ateliers déjà en place. Chaque développement profite donc à toute la communauté, et à la fin une usine virtuelle complète sera reconstituée. Au delà d’un objectif de formation interne, ces modules constituent un outil précurseur qui permettra également de travailler sur le champ de l’apprentissage.