Arnaud Montebourg a reçu les industriels de l’agroalimentaire, les agriculteurs et la grande distribution ce 17 juillet. Le but ? Mettre un terme à la guerre des prix alimentaires dans la grande distribution.
A partir de 17h, Bercy a accueilli, ce 17 juillet, l’Association nationale des industriels de l’alimentaire (Ania), Coop de France, la FNSEA, UFC-Que choisir, la Fédération du commerce et de la distribution qui ont tenté de trouver un point d’accord sur les prix alimentaires.
La répression des fraudes (Dgccrf) a « apparemment relevé des comportements abusifs dans les relations de certaines enseignes » avec des fabricants agroalimentaires sur des contrats qui auraient démarrés fin mars, a précisé une source proche du gouvernement. Cette entrevue avait pour but de faire cesser ces agissements « frauduleux » et équilibrer les prix… cause d’une véritable guerre !
La guerre des prix
Les belligérants peinent, néanmoins, à accorder leurs discours. Alors que les agriculteurs et les industriels de l’agroalimentaire dénoncent les destructions d’emplois dans les filières en cas de poursuite des baisses de prix dans les supermarchés, les distributeurs, eux, martèlent toujours plus fort, qu’on ne peut pas imposer des hausses de prix aux consommateurs, moins encore en période de crise. Malgré leurs engagements respectifs, c’est le statu quo qui se profile.
La lettre à Manuel Valls
Au début du mois de juin, l’Ania, Coop de France et la Fnsea avaient directement interpellé Manuel Valls dans une lettre ouverte. Pour eux, cela ne faisait aucun doute : cette guerre « au prix le plus bas » dans l’alimentation est « poursuivie, entretenue et amplifiée par les enseignes de la grande distribution ». Conséquences tragiques de cette course au meilleur prix : 15 000 à 20 000 emplois ont été sacrifiés sur l’autel des comparateurs de prix. Les professionnels de la grande distribution n’avaient, alors, pas hésité à répliquer par missive interposée…