Le ministère de l’Agriculture, notamment sous l’impulsion de Guillaume Garot, ministre délégué à l’Agroalimentaire, a décidé de « réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici à 2025 ». C’est ce qu’annonçait Guillaume Garot dans le « Journal du dimanche ».
D’après le ministre délégué à l’Agroalimentaire, 150 kilos de nourriture sont gaspillés chaque année par personne sur l’ensemble de la chaîne agroalimentaire. Selon lui, ce chiffre, bien qu’élevé, reste en-dessous de la moyenne européenne, à 190 kilos par an et par personne.
Au final, cela représente entre 20 et 30 kilos de nourriture jetés par an et par Français.
C’est donc cinq actions, ciblant commerçants, associations industriels, marchés (notamment celui de Rungis) ou encore cantines, qui seront mises en place. Outre le lancement du site gaspillagealimentaire.fr, Guillaume Garot annonce, plutôt que de revoir le système de dates de péremption, d’ « améliorer la gestion des stocks en retirant bien plus tôt les produits des rayons, avant leur date limite, pour mieux redistribuer l’aide alimentaire ».
Autre souhait du ministre, le développement en grandes surfaces de « la vente à l’unité dans les rayons », ou encore la mise en place d’un système de « promotions différées », avec, par exemple pour trois lots pour le prix de deux la possibilité pour le consommateur de récupérer le troisième lot plus tard.
Du côté des distributeurs, même si la Fédération du Commerce et de la Distribution n’a pas souhaité pour l’heure commenter la mesure, Monoprix, Système U ou encore Casino sont engagés dans ce plan, d’après le ministre de l’Agroalimentaire. A noter qu’Auchan et Monoprix proposent déjà des conditionnements à l’unité, notamment pour la viande, et Auchan propose également un rayon pour acheter en vrac les produits alimentaires.
Pour Jean-René Buisson, président de l’ANIA, il « faut bien identifier ce qui est le vrai gaspillage et qui est responsable », expliquait-il à l’AFP, en prenant l’exemple d’un cas où une enseigne avait refusait un camion de marchandises fraîches pour cinq minutes de retard.
Enfin, pour les associations, Didier Picard, directeur de l’action sociale à la Croix-Rouge française, précisait que le plan du ministère doit « s’accompagner de moyens pour que les grandes associations puissent conserver les denrées collectées ». Il a ajouté : « nous ramassons à la Croix-Rouge auprès de la grande distribution à peu près un tiers de nos approvisionnements pour l’aide alimentaire aux plus démunis ». « Je souhaiterais arriver à 50% ».
Source : agro-media.fr avec AFP