Le 2 décembre dernier, lors d’une conférence de presse, le syndicat agricole Confédération Paysanne soutenu par la filière Bio a pointé des dysfonctionnements concernant la certification environnementale des exploitations agricoles, certification publique issue du Grenelle de l’environnement.
L’Association nationale pour le développement de la certification Haute Valeur Environnementale qui rassemble tous les acteurs (production, transformation, distribution, collectivités locales, acteurs du conseil agricole), leur répond via une lettre ouverte dont voici quelques extraits.
«En opposant la pluralité des solutions agroécologiques et en cherchant à décrédibiliser la certification Haute Valeur Environnementale – abusivement assimilée à une concurrence déloyale à la certification Biologique – la Confédération paysanne se trompe de combat» estime l’association.
Valoriser l’excellence
«La Haute Valeur Environnementale est une mention valorisante issue des réflexions du Grenelle de l’environnement et inscrite dans le Code Rurale. Depuis 2012, elle permet de mettre en valeur auprès des consommateurs les bonnes pratiques agricoles mises en œuvre à l’échelle d’une exploitation, quel que soit son mode de production, biologique ou non. C’est là sa seule ambition», indique toujours l’association HVE qui précise que les 2 certifications sont gérées par un service unique au sein du Ministère de l’Agriculture : le Bureau de la Qualité de la DGPE (Direction Générale de la Performance Economique et Environnementale). «Quels intérêts auraient les services de l’État à mettre en concurrence 2 certifications dont ils ont la charge ? », s’interroge l’association HVE pour qui « Cette stratégie de dénigrement débridé de la part d’un syndicat agricole qui se vante de défendre la paysannerie française pose question».
Concernant les crédits d’impôts, l’association HVE explique que : «En adoptant un amendement permettant la création d’un crédit d’impôt pour favoriser le développement de la HVE, devenu article 43 duodecies du PLF 2021, les députés ne se sont pas trompés. Ils ont créé un levier nouveau pour faciliter la valorisation de la transition agroécologique de la « Ferme France ». Une certification transversale, ouverte à toutes les productions, végétales et animales, à tous les modes de production, biologique et non biologique, dont la seule ambition est de valoriser auprès des consommateurs l’excellence environnementale des pratiques des agriculteurs français en certifiant leurs exploitations (…)». Enfin, pour l’association HVE, «Opposer les agricultures entre elles est un non-sens et un manque de vision stratégique (…) ».