C’est ce que clame la FNSEA aux enseignes de la grande distribution. En effet, le syndicat agricole estime que cette dernière doit ouvrir sans délai des négociations sur les prix de la viande, conformément à l’accord sur l’indexation du prix des matières premières qu’elle avait accepté de signer. Ce n’est pas la première fois que la FNSEA s’insurge à ce propos, mais cette fois elle dispose d’indicateurs officiels qui révèlent une hausse évidente des coûts de production. Pour le syndicat, « ces indicateurs parlent d’eux-mêmes ». Et pour cause : les négociations auraient du être rouvertes « depuis six mois pour la filière bovine, cinq mois pour la filière porcine et huit mois pour la filière volaille ». Elle affirme enfin que « le verdict est sans appel : la grande distribution doit, sans délai, rouvrir les négociations et tenir compte de ces hausses insupportables pour les éleveurs. […] Il ne s’agit plus de tergiverser, les chiffres sont probants, l’heure n’est plus à l’urgence, l’urgence est une question d’heures ». Les aviculteurs, les laitiers, et même Ricard, étaient déjà montés au créneau contre la grande distribution en dénonçant notamment les pratiques de son chef de file, Leclerc. Reste à savoir si les distributeurs accepteront de négocier, étant donné que la signature de l’accord n’était absolument pas contraignante et ne les obligeait en rien à agir.