Le site industriel Perles d’Anjou, premier en France entièrement dédié à la valorisation des graines sans gluten pour l’alimentation humaine, a été officiellement inauguré.
Un outil industriel innovant
Situé à Jumelles, sur le parc d’activité Anjou Actiparc, le site Perles d’Anjou se distingue par la modernité et la haute technicité de ses installations. Il est conçu pour réceptionner, trier, stocker et conditionner jusqu’à 25 000 tonnes de graines bio et non bio. Unique en France, ce site répond aux exigences strictes en matière de qualité et de traçabilité alimentaire, tout en étant certifié bio.
La coopérative CAPL, à travers ce nouvel outil, offre une solution intégrée à ses agriculteurs adhérents pour valoriser la culture des graines sans gluten. Ce projet s’inscrit dans une dynamique de diversification des cultures et de promotion de l’agriculture raisonnée, tout en garantissant des débouchés sûrs pour ces produits de niche.
Un développement en réponse à un marché en pleine croissance
La culture de graines sans gluten représente actuellement 9 % des surfaces exploitées par la CAPL, et ce chiffre pourrait atteindre 15 % à 20 % à moyen terme, en raison d’une demande en forte croissance (+20 % en cinq ans). La région de l’Anjou, notamment reconnue comme premier bassin français de production de quinoa, tire parti de son climat favorable pour se spécialiser dans la production de graines sans gluten, telles que le quinoa, le millet ou encore le pois chiche.
Selon Christian Blet, Président de la CAPL, la production des graines « Perles d’Anjou » permet non seulement une diversification de l’assolement, mais également une amélioration de la qualité des sols, contribuant à une agriculture plus durable et à la réduction des risques financiers pour les agriculteurs.
Une infrastructure de pointe pour répondre aux exigences du marché
Le site de Perles d’Anjou est équipé des dernières technologies en matière de triage de grains. Les deux lignes de machines permettent de trier avec une pureté garantie à 99,99 %. Grâce à cette capacité accrue, la production journalière de triage sera multipliée par quatre, atteignant jusqu’à 4 tonnes de graines triées par heure.
Le projet, d’un coût total de 16 millions d’euros, a été financé par des contributions publiques et privées, notamment via un financement participatif à travers une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC). Cet investissement massif confirme l’engagement de la CAPL à soutenir une production locale de qualité tout en s’adaptant aux besoins d’un marché en évolution rapide.
Perspectives pour les acteurs de l’agroalimentaire
Perles d’Anjou ouvre également des perspectives pour les autres acteurs de l’agroalimentaire à la recherche de solutions performantes pour le tri et le conditionnement des graines. À terme, le site pourrait également proposer des services de valorisation pour des opérateurs extérieurs.
Cette inauguration illustre l’importance de l’innovation et de la coopération dans le secteur agricole, en renforçant la compétitivité de la région et en contribuant au développement de filières durables et respectueuses de l’environnement.