Selon l’enquête mensuelle laitière de FranceAgriMer sur le marché des produits laitiers, la situation actuelle se caractérise surtout par une grande incertitude, compte tenu de la crise économique en devenir, qui rend imprévisible l’évolution des marchés au cours des prochains mois. Cependant, malgré un contexte perturbé par la pandémie, la production laitière a augmenté depuis le début de l’année 2020 dans les principaux bassins exportateurs mondiaux, indique FranceAgriMer. Sur les 9 premiers mois de 2020, la collecte progresse ainsi de 1,2% dans l’Union Européenne, de 1,5% aux Etats-Unis et de 0,4% en Nouvelle-Zélande indique l’enquête.
Le prix du beurre globalement stable
La production laitière en France présente une très légère croissance, de 0,2%, depuis le début de l’année 2020. Mais sur la période la plus récente, au cours des dernières semaines du mois d’octobre, la collecte hebdomadaire présente un recul de 1 à 2% par rapport à l’année précédente.
«Les cours des produits laitiers industriels ont connu une évolution assez chaotique au cours du premier semestre. Les mesures prises pour endiguer la pandémie ont, en effet, perturbé à partir du mois de mars l’équilibre des marchés et induit une baisse brutale des cours. Ensuite, courant mai, après le pic printanier de production laitière, les prix des produits laitiers industriels ont de nouveau progressé. Mais depuis cet été, le prix du beurre est globalement stable autour 3 300 € la tonne, tandis que le prix de la poudre de lait écrémé augmente faiblement pour se situer actuellement un peu au-dessus de 2 300 € la tonne» explique Marylène Bezamat, attachée de presse filière laitière & Produits Laitiers de FranceAgriMer.
Toujours selon l’enquête mensuelle laitière, le prix standard du lait de vache conventionnel était au mois d’août 2020 de 333 € les mille litres. Il se situe 11€ en dessous du niveau d’août 2019. «En guise de conclusion, la situation actuelle est moins favorable que le scenario escompté en début d’année 2020 avant que la pandémie se manifeste. Pour autant, la conjoncture n’est pas dégradée comme elle le fut au cours des années 2015 et 2016. Il n’y a pas de stocks à l’intervention, il n’y a pas de menaces à court terme de forte baisse des prix sur les marchés internationaux».