Au 1er janvier 2013, les producteurs de porc devront avoir répondu aux exigences de la mise aux normes des bâtiments des truies gestantes. A défaut d’agrandir les bâtiments de production, les contraintes de la mise aux normes de ces derniers entraineront une baisse des capacités de production, estimée à 10 % par la Fnsea, ce qui pourrait engendrer une augmentation du cours du porc. Sans connaissance du nombre réel d’élevages européens ayant déjà réalisé la mise aux normes, aucune visibilité n’est possible dans les 3 prochains mois.
De plus, l’augmentation du prix de l’alimentation qui devrait atteindre 320 € /tonne (contre 300 €/tonne aujourd’hui) impactera directement les coûts de production qui passeront à 1,90 € /kg (contre 1,85 €/kg actuellement) et de ce fait la rentabilité des élevages. Celle-ci diffèrera selon la stratégie d’approvisionnement adoptée par les producteurs. En effet, ceux produisant une partie de leur alimentation souffriront moins de la flambée des cours des matières premières.
Néanmoins, la France profite d’une compétitivité qui penche en sa faveur par rapport aux autres pays européens pour lesquels les prix de production sont encore plus élevés. Cependant, d’autres éléments pèsent sur la compétitivité de notre pays, comme la surcapacité des abattoirs ou l’absence de minima sociaux en Allemagne. C’est pourquoi, Michel Serres, le président de la Fnp, demande au Président François Hollande des mesures en faveur de la compétitivité, avant une quelconque harmonisation sociale européenne, et notamment une réduction du coût du travail supporté par les entreprises.
Sources agro-media, agrisalon