Le crowdfunding au secours de l’emploi dans l’agroalimentaire ? C’est possible. La mythique biscuiterie Jeannette est en passe d’être sauvée de la fermeture définitive grâce aux dons sur internet. En 40 jours, l’entreprise est parvenue à lever 61 000 euros.
Face au succès inespéré de l’opération « Sauvons Jeannette », la campagne de financement collaboratif se poursuit jusqu’au 13 novembre, date à laquelle le tribunal de Commerce de Caen devrait se prononcer sur son avenir. En effet, l’usine, occupée par ses 37 ex-salariés depuis février 2014 est suspendue à la décision de la justice. Mais pas de quoi décourager Georges Viana, à l’origine du projet de sauvetage de l’usine.
La biscuiterie rassemble sur le net
Le projet de reprise s’est voulu « participatif ». C’est via la plate-forme de crowdfunding Bulbintown.com, que 61000€ euros de dons, versés par plus de 1230 contributeurs, ont déjà été récoltés.
L’objectif initial était fixé à 50000 euros. Un beau succès donc et ce n’est pas fini. Face au raz-de-marée de soutiens sur la toile, il a été décidé que l’opération se poursuivrait finalement jusqu’au rendu du délibéré du tribunal de commerce de Caen : le 13 novembre. L’idée étant de récolter le plus possible de fond pour relancer la biscuiterie normande.
Deux années noires pour Jeannette
Née en 1850, en Normandie, l’usine de production de biscuits Jeannette employait jusqu’à 400 salariés dans les années 1970, à la période la plus glorieuse qu’elle ait connu. C’est en 2012, qu’apparaissent les premières grosses difficultés financières après la hausse des coûts de production. Placée en liquidation judiciaire, Jeannette avait été rachetée in-extremis par le groupe LGC, qui avait alors maintenus 33 des 39 postes de l’usine. Faute de financement suffisant, c’est la voie de la liquidation judiciaire qui s’est offerte à la biscuiterie.
Depuis le groupe espère encore lever entre 1,5 et 2,8 millions d’euros pour relancer son activité et sauver… dix postes. Une solution de sortie que rejettent les ex-salariés qui occupent les locaux et attendent désormais la décision du tribunal de commerce de Caen. Rendez-vous le 13 novembre pour le dénouement.