Julien Denormandie, nommé sous le gouvernement Jean Castex par le président Emmanuel Macron, est désormais le nouveau ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Ingénieur des ponts, des eaux et des forêts, il est, de 2012 à 2014, conseiller commun de la ministre chargée du commerce extérieur Nicole Bricq et du ministre de l’Économie et des Finances Pierre Moscovici, puis directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Économie Emmanuel Macron. Il démissionne de ce poste en pour participer à la création du mouvement En marche !, dont il devient secrétaire général adjoint. Il est ensuite nommé secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des territoires dans le Gouvernement Édouard Philippe. Lors du remaniement en , il devient ministre chargé de la Ville et du Logement dans ce même gouvernement auprès de Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales (source Wikipédia).
«Le secteur agroalimentaire, reconnu comme stratégique, a rempli sa mission de nourrir les Français pendant la crise du Covid19. Les entreprises de l’alimentation et leurs 440 000 salariés attendent du nouveau ministre une feuille de route claire leur permettant de répondre encore mieux aux attentes du consommateur d’une alimentation toujours plus saine, sûre et durable. Partageant la volonté du chef de l’Etat de concilier les exigences climatiques et environnementales avec la compétitivité des entreprises et le développement de l’emploi sur les territoires, l’ANIA se tient prête à participer activement au dialogue que le ministre instaurera avec tous les acteurs de la chaîne alimentaire» a indiqué dans un communiqué à la presse, l’Association nationale des industries alimentaires à l’annonce de cette nomination. «L’ANIA constate que la guerre de parts de marché entre les enseignes de la distribution, risque de se traduire par une nouvelle course au prix le plus bas, tuant l’innovation et menaçant à terme l’emploi dans les territoires», c’est pourquoi l’Ania demande au nouveau ministre de mettre en place rapidement des mécanismes visant à rééquilibrer les relations entre les différents maillons de la chaîne alimentaire, au travers notamment du vote de la proposition de loi portée par Grégory Besson-Moreau, député LREM de l’Aube.
Richard Girardot, président de l’Ania l’assure: «nous entendons être un partenaire actif et loyal du ministre afin de redonner de la valeur à l’alimentation, par une application réelle de la loi Egalim, conforme à l’esprit des Etats Généraux de l’Alimentation, et pour concrétiser la priorité donnée à la souveraineté alimentaire».
«La souveraineté alimentaire doit être une priorité d’action»
Réaction également du côté du FNSEA : «les attentes des agriculteurs sont grandes». Le FNSEA demande à ce que soit valorisé l’acte de production sur les territoires nationaux. «Nous comptons sur le Ministre pour être moteur, avec les professionnels et en lien avec les collectivités territoriales, dans le développement de stratégies de filières, dans des conditions de compétitivité et de partage de la valeur ajoutée permettant aux agriculteurs de vivre du prix rémunérateur de leurs produits et en s’appuyant sur la pluralité des formes d’agriculture française qui offre une production de qualité sanitaire irréprochable».
«Le renouvellement des générations est une priorité ! »
Face à cette nouvelle nomination, Jeunes Agriculteurs rappelle les enjeux qui devront être mis à l’agenda politique : «développer la résilience de notre agriculture, assurer le renouvellement des générations, assumer une politique alimentaire européenne et internationale cohérente(…).
A l’heure où la moitié des agriculteurs partira à la retraite dans moins de dix ans, le renouvellement des générations agricoles doit être une priorité : promotion du métier pour susciter des vocations, renforcement de la formation initiale et continue, de l’accompagnement humain et financier, et leviers pour faciliter la transmission des exploitations. A l’échelon national, la promesse du Président de la République de faire voter une loi foncière afin de faciliter l’accès des terres aux jeunes et de réguler les transactions foncières doit être tenue. Concernant le travail sur la résilience, le chantier sur la gestion des risques doit aboutir, pour mieux anticiper et prévenir les risques auxquels font face les agriculteurs, et notamment les événements climatiques, de plus en plus fréquents. Les EGA, qui ont fourni les outils nécessaires à la création et au partage de la valeur doivent enfin être appliqués pour que les agriculteurs soient rémunérés à la hauteur de leurs efforts. Les deux années à venir seront marquées par la réforme de la PAC, qui doit être dotée d’un budget ambitieux, à la hauteur des enjeux pour l’agriculture, et permettre un accompagnement plus juste, plus cohérent et plus commun, au service de la structuration des filières, et de l’accompagnement des jeunes, sur l’ensemble des territoires. A l’échelle internationale, nous renouvelons notre refus des accords commerciaux internationaux qui sacrifient l’agriculture, et défendons une logique de complémentarité des échanges, dans la ligne des propositions de la Convention citoyenne» annonce Samuel Vandaele, Président de JA.