De son côté, le gouvernement italien tente de barre la route à Lactalis quant à son entrée au capital de Parmalat. Il vient notamment d’adopter un décret-loi permettant aux entreprises italiennes de convoquer l’assemblée générale des actionnaires au maximum «180 jours après la clôture de l’exercice », soit d’ici la fin juin 2010 dans le cas de Parmalat. Rome espère qu’une alliance d’investisseurs italiens pourra ainsi se monter. Mais la bataille ne s’annonce pas si simple. En effet, Lactalis et le géant italien Ferrero se seraient alliés pour contrôler de pair Parmalat, via la création d’un holding. Ce holding commun pourrait associer d’uatres investisseurs, comme le laitier Granarolo et les banques Intesa Sanpaolo et Mediobanca. Et les appuis financiers sont solides : la famille Ferrero est la première fortune d’Italie et le groupe disposerait d’une réserve de 1,3 milliards d’euros ; Lactalis s’appuie sur la Société de financement de l’industrie laitière (Sofil) créée par le groupe en 1990. Depuis 40% de la Sofil ont été cédé au Crédit Agricole, à la BNP Parisbas et à la Société Générale. Et l’opération Parmalat-Lactalis est justement conduite par cette dernière banque, sous la direction de Patrizia Micucci, qui n’est autre que la femme de Fabio Cané, le banquier d’Intesa Sanpaolo… Une stratégie redoutable !