À peine six mois après avoir été primée aux Oscars de l’emballage à Paris pour son film composé à 75% de papier, emballage rendu possible grâce aux partenaires OREP packaging (films) et IMA Group (machine à emballer), la biscuiterie finistérienne Maison Le Goff poursuit son engagement vers une production toujours plus vertueuse. Après l’emballage, l’entreprise dirigée par Marie-Laure Jarry veut désormais aller plus loin dans son engagement sociétal et environnemental en s’emparant du Planet-score, une véritable révolution qui se prépare dans le monde de l’étiquetage des produits alimentaires.
Car après le Nutri-score qui informe sur les qualités nutritionnelles des produits alimentaires, un nouvel affichage qui permet depuis peu d’informer également le consommateur sur leur impact environnemental : le Planet-score. Développé par l’Institut de l’Agriculture et de l’alimentation biologique, le Planet-score évalue en détail les critères de santé, de respect environnemental, de bien-être animal ou encore de bilan carbone de l’ensemble du cycle de vie d’un produit : transport, recyclabilité, etc. Un gage de transparence dont Maison Le Goff, après plusieurs mois de R&D, est parmi les premiers industriels à s’emparer en Bretagne. “Nous avons commencé par passer au crible nos recettes habituelles, qui faisaient déjà la part belle à des ingrédients responsables et locaux”, explique Marie-Laure Jarry, qui a repris la biscuiterie en 2019 et a depuis engagé de nombreux chantiers en faveur de la transition environnementale. “Mais malgré tous ces efforts, nos produits n’obtenaient qu’une note de C au Planet-score. Nous avons donc poussé plus loin nos exigences, en nous tournant par exemple vers du beurre bio ou du sucre de betteraves bio des Hauts-de-France. Ces efforts nous ont permis d’arriver à une note de B pour nos produits conventionnels. Il ne s’agit bien évidemment pas là de notre objectif final, mais c’est un point de départ qui nous semble acceptable pour continuer à nous améliorer”, poursuit la dirigeante.
86% des Français veulent des informations plus détaillées sur leur alimentation
Une démarche qui a naturellement un coût, en engendrant un impact prix et la révision de certains process de production. Mais cet engagement, Marie-Laure Jarry l’estime indispensable. “Cette démarche va tout simplement dans le sens de l’époque et de la planète. Nous sommes la dernière génération d’entrepreneurs à pouvoir faire bouger les lignes”, insiste-t-elle.
En parallèle, Marie-Laure Jarry s’est également engagée dans le collectif En Vérité, une association fédérant une soixantaine de marques qui militent pour demander au législateur d’imposer une véritable transparence alimentaire à l’ensemble des marques alimentaires. Autant de démarches qui, au-delà des enjeux environnementaux, répondent également à des attentes fortes des consommateurs. Selon une étude publiée en janvier par l’institut de sondage BVA pour le compte du collectif En vérité, 86% des Français souhaitent en effet obtenir des informations plus détaillées sur l’origine, les modes d’élevage, l’impact environnemental et la présence de pesticides pour l’ensemble des produits alimentaires qu’ils consomment.