Le groupement de distributeurs Intermarché a confirmé faire l’objet de poursuites de la part de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes qui l ‘accuse de pressions sur les fournisseurs.
Intermarché est dans la tourmente. Le groupe est accusé d’exercer sur ses fournisseurs et vient de recevoir deux assignations de la part de Bercy. En cause, des garanties de marges de la part des industriels de l’agroalimentaire exigées par l’enseigne en 2014 et des négociations de prix jugées trop ardues. “Il y a bien deux assignations dont nous sommes l’objet de la part de la
DGCCRF” a confirmé une porte-parole d’Intermarché à nos a nos confrères de l’AFP.
Garantie de marge et clause illégale
D’après le journal Le Figaro, “la centrale d’achat d’Intermarché aurait demandé par écrit une garantie de marge équivalent à 3,5% du chiffre d’affaires réalisé avec chaque industriel. Cette clause illégale offrait l’assurance pour Intermarché d’engranger le même niveau de bénéfice, et ce même s’il lui fallait baisser ses prix pour riposter à l’offensive tarifaire de Leclerc, Carrefour, Auchan et Géant”. La répression des fraudes accuse Intermarché d’avoir fait pression sur ses fournisseurs pour obtenir des « baisses de tarifs sans contrepartie.
La répression des fraudes ne plaisante plus avec les enseignes de grande distribution et le mois dernier elle avait déclaré avoir assigné deux grands noms de la grande distribution pour leurs pratiques commerciales vis-à-vis de leurs fournisseurs, les industries agroalimentaires, sans les citer pour autant.
Intermarché déjà assigné par répression des fraudes ?
Pourtant, le gouvernement ne lésine pas sur les efforts de conciliations et le mois dernier, une nouvelle réunion devait tenter d’éteindre l’incendie entre les enseignes de la grande distribution, les industriels de l’agroalimentaire et les agriculteurs, l’idée étant de sortir un point d’accord au milieu de la course aux prix bas qui n’en finit plus. Mais tout ne s’était pas exactement passé comme prévu : Leclerc et Intermarché avait alors boycotté la rencontre, officiellement pour protester contre un amendement de la loi Macron. Officieusement car déjà épinglé par la DGCCRF ?