Pour la cinquième année consécutive, les éleveurs bovins décrochent un triste record : celui des revenus les plus faibles du secteur agricole. C’est pourquoi Pierre Chevalier, président de la Fédération Nationale Bovine (FNB), a décrété que « la situation économique des éleveurs de bovins [était] arrivée à un point de rupture. Leur situation économique est arrivée à un point de rupture, accentuée par la sécheresse qui grève les trésoreries ». Comme toujours d’après le président de la FNB, les investissements supplémentaires des exploitations pour l’année devraient être compris dans une fourchette de 20 000 à 50 000 euros. La cause ? Les investissements supplémentaires en fourrage et aliments pour le bétail, rendus obligatoires par la sécheresse.
- C’est pourquoi, afin de soulager les producteurs, la FNB demande, par la voix de Pierre Chevalier, au gouvernement de reporter les annuités d’emprunt de l’année 2011.
- Le président plaide également pour qu’un consensus soit enfin trouvé pour la contractualisation des prix avec les opérateurs de la filière viande bovine. Consensus qui devra selon lui permettre « de garantir des prix rémunérateurs qui englobent les coûts de production réels ». A ce propos, le syndicat affilié à la puissante FNSEA propose dans un premier temps de contractualiser 30% des jeunes bovins à un prix au kilo de 0,20 à 0,30 centimes d’euros de plus que le cours moyen actuel. Impensable actuellement pour des acteurs comme le groupe Bigard. Et pour Patrick Benezit, vice-président de la Fédération Nationale Bovine, l’ouverture des marchés extérieurs, notamment sur le pourtour méditerranéen, représente un bon espoir de parvenir au prix souhaité.