La Fédération Nationale des Producteurs de Lait (FNPL) a publié mercredi 27 juillet 2011 un communiqué dans lequel elle dénonce les pratiques de certaines coopératives et les rappelle à l’ordre, considérant que « le producteur ne peut être considéré comme une simple variable d’ajustement ». Elle rappelle que « les coopératives et les conseils d’administration qui les dirigent ont des responsabilités et des devoirs : tout faire pour aller chercher le maximum de valeur et en faire profiter leurs adhérents ».
Cette intervention de la FNPL fait suite aux pratiques de quelques coopératives qui, sans être citées explicitement, ne paient pas le lait collecté à leurs adhérents au niveau décidé par les interprofessions régionales, arguant des pertes de contrats, une forte compétitivité ou bien des investissements à financer. Cette question de prix du lait intervient aussi dans la gestion du double volume/double prix. Ainsi, certaines coopératives rechignent à payer le lait collecté auprès des éleveurs bénéficiant d’allocations provisoires aux cours du beurre-poudre. Elles affirment en effet que ce prix est trop élevé car supérieur au prix interprofessionnel régional. La FNPL a annoncé rester « un fervent partisan du modèle coopératif mais plus les producteurs auront dans leurs mains les outils qui créent de la richesse, plus il leur sera facile d’en toucher les dividendes ».
De plus certaines décisions sont prises par les coopératives sans concertation avec les éleveurs, en modifiant leur règlement intérieur en conseil d’administration. La FNPL a annoncé qu’elle serait « extrêmement attentive au suivi de certains principes incontournables :
- Transparence et échanges avec les adhérents ;
- Optimisation des outils industriels et de l’efficacité économique des coopératives ;
- Engagements vis-à-vis des adhérents ;
- Respect du fait interprofessionnel et des accords interprofessionnels ;
- Politique d’investissement raisonnée et financée hors prix de base du lait ».
Ce rappel à l’ordre vise à permettre aux éleveurs de profiter pleinement de la conjoncture favorable actuelle et de dégager des marges leur permettant de mieux supporter l’augmentation de leurs charges.