Le 22 août, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et l’Institut international de gestion des ressources en eau (IWNI), en partenariat avec 19 autres organisations, ont publié un rapport qui concerne le lien entre écosystèmes sains et sécurité alimentaire. Plus précisément, le rapport pointe du doigt le fait qu’en cas de mauvaise gestion des écosystèmes, il faudra deux fois plus d’eau qu’actuellement pour assurer la sécurité alimentaire d’une population mondiale qui devrait attendre neuf milliards d’habitants d’ici 2050. C’est pourquoi l’accent est mis sur l’intérêt de gérer et d’investir dans les liens entre les écosystèmes, l’eau et la nourriture, par la diversification des cultures, la plantation d’arbres sur des terres arables et l’optimisation de la collecte d’eau de pluie.
« Actuellement, 1,6 milliards de personnes vivent dans des zones déjà en proie à une pénurie d’eau et on pourrait rapidement arriver à deux milliards. Si l’on maintient les mêmes pratiques agricoles et les régimes alimentaires actuels, si l’urbanisation croissante se poursuit, la quantité d’eau nécessaire à l’agriculture qui est de 7 130 km cubes aujourd’hui, augmentera de 70% à 90% pour nourrir neuf milliards de personnes d’ici 2050 ».
Le niveau des nappes phréatiques étant en diminution rapide dans certaines régions où la production est intensive, comme les plaines du nord de la Chine, le Pendjab en Inde ou encore l’Ouest des Etats-Unis, il est plus que jamais impératif de relever le défi de la maîtrise des consommations d’eau dans la production alimentaire. Après avoir étudié le cas de la Chine, du Guatemala et de la Jordanie, certains experts ont formulé des recommandations que l’on peut classer en trois domaines :
- protection environnementale,
- gestion des ressources en eau,
- et production alimentaire.
Toutes sont essentielles pour garantir la sécurité alimentaire et diminuer la consommation des réserves en eau. Enfin, parmi les autres recommandations du rapport des Nations Unies, certaines concernent directement la gestion des zones arides. Les plus grosses contraintes pour la production agricole dans ce type de région sont :
- d’une part la rareté de l’eau,
- et d’autre part l’appauvrissement des terres cultivables.
C’est pourquoi le rapport propose de miser sur la culture d’espèces locales adaptées aux conditions climatiques et de créer des corridors pour faciliter les mouvements de bétail. L’objectif étant de réduire le surpâturage et la dégradation des terres.