Le secteur des boissons rafraîchissantes sans alcool (BRSA) n’est pas épargné par l’inflation des matières premières, qui concerne aussi bien ses ingrédients que ses emballages, c’est ce qu’annonce dans un communiqué Matthieu Pasquio, Directeur général de BRF (Boissons Rafraîchissantes de France). Ce syndicat professionnel créé en 1963 regroupe les acteurs principaux de la catégorie des Boissons rafraîchissantes sans alcool (BRSA : colas ; boissons aux fruits plates ou gazeuses ; limonades, lime, tonics ; boissons à base de thé – extraits ou infusion ; eaux aromatisées) opérant sur le territoire national.
«Le coût de production de nos produits a augmenté de 50%»
Alors qu’une inflation globale de 1,9% sur un an vient d’être annoncée par l’Insee le mardi 31 août, les produits de la filière agroalimentaire sont particulièrement touchés par cette augmentation des prix (+8,2%). Le secteur des boissons rafraîchissantes fait face à une augmentation encore plus spectaculaire du prix de ses principales matières premières alimentaires (notamment le sucre) et surtout industrielles, dans un contexte de pandémie qui accentue la pression relative à la disponibilité de ces ressources.
Les cours des différents emballages ont ainsi connu une envolée depuis un an : + 62% pour le rPET (975€/t en août 2020 pour 1575€/t en août 2021) ; + 41% pour le PET (915€/t en juillet 2020 pour 1296€/t en juillet 2021) ; + 53% pour l’aluminium (1753$/t en septembre 2020 pour 2694$/t en septembre 2021) ; + 57% pour l’acier (1235$/t en septembre 2020 pour 1954$/t en septembre 2021).
Pour Matthieu Pasquio, Directeur général de BRF : «Notre secteur n’est pas épargné par l’inflation qui touche globalement les matières premières. Les boissons rafraîchissantes n’ont jamais vu cela en 15 ans. Aujourd’hui, le coût de production de nos produits a augmenté de 50%, au moment où nos entreprises sont en train de procéder à des investissements sans précédent pour financer la sortie du plastique vierge, atteindre la neutralité carbone, développer de nouveaux modes de consommation et réindustrialiser nos territoires. Leur rentabilité économique, et par extension, l’attractivité du marché français des biens de grande consommation, sont en jeu».