Originaire d’Amérique du Nord, la morelle jaune, qui est une mauvaise herbe redoutable, a déjà conquis l’Australie, l’Europe et l’Afrique. Aujourd’hui, c’est au Proche-Orient qu’elle s’en prend. Probablement infiltrée par erreur dans des conteneurs ou dans des sacs de produits agricoles, elle ravage la région. En Syrie, pas moins de 60% des terres cultivées et plantées (principalement de blé et de cotonniers) sont infestées. Les oliveraies sont également touchées, et la morelle jaune pourrait atteindre d’autres terres et d’autres types de cultures. Même constat dans le nord-ouest de l’Iraq. Le Liban et la Jordanie sont moins touchés, mais les risques de propagation sont importants.
Face à l’ampleur de la situation, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, la FAO, s’est mobilisée pour aider la Syrie et l’Iraq. Elle tire également la sonnette d’alarme pour le Liban, et propose une méthode pour éradiquer la morelle jaune.
Cette dernière présente des risques multiples : elle absorbe l’eau et les nutriments du sol et empoisonne le bétail grâce à ses baies. Adventice envahissante, cette plante toxique et piquante est également un nid pour les organismes ravageurs. Contrairement à son habitat d’origine, la morelle jaune ne possède en outre que très peu d’ennemis naturels dans les zones infestées.