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La réforme européenne du marché du sucre ne plaît pas à tout le monde.

Nous vous en parlions fin novembre, le marché européen du sucre est actuellement secoué par une réforme d’envergure : alors que la filière s’est adaptée aux quotas instaurés en 1984 et aux prix minimums garantis, ceux-ci pourraient disparaître dès 2015. Or, bien que ce nouveau cadre réglementaire permette à l’Europe de devenir auto-suffisante en sucre (pour l’instant elle ne couvre que 85% de ses besoins et doit importer), il entraînera aussi une plus grande instabilité de la filière qui aura à jongler avec la volatilité des prix du sucre. De fait, producteurs et industriels souhaiteraient une reconduction du statut réglementaire actuel jusqu’en 2020, afin de mieux se préparer à affronter les géants mondiaux du secteur, à l’instar du Brésil.

Les dispositions actuelles permettent à la France de se placer au premier rang mondial pour le sucre et le bioéthanol obtenus à partir de betteraves. Delphine Leconte-Demarsy, consultante chez Agritel, a expliqué à l’AFP : « Jusqu’à maintenant, lorsque les prix locaux passent sous le seuil de rentabilité, le mécanisme du prix minimum garanti permet à la Commission européenne de racheter la production ». Alain Jeanroy, le directeur général de la Confédération générale de la Betterave, a fait part de ses craintes : « La bataille dans laquelle nous nous lançons dans les mois à venir sera difficile, mais elle peut être gagnée. Il s’agit pour la filière de mettre à profit la période 2011-2020 pour gagner en compétitivité ». Reste à savoir ce que la Commission décidera.


Source : agro-media.fr avec LSA (Delvallée Julie).

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