Stokelp propose une marketplace dédiée aux industriels de l’agroalimentaire pour leur permettre de mieux valoriser et gérer leurs surstocks (fruits et légumes, produits de la mer, viandes, crémerie, etc.). Son ambition : transformer les surstocks de matières premières des uns en ressources des autres pour lutter contre le gaspillage alimentaire industriel.
Repenser les méthodes de sourcing, d’achats et de consommation des industriels
Stokelp entend ainsi initier un mouvement européen pour repenser les méthodes de sourcing, d’achats et de consommation des industriels. La plateforme française d’achat et de revente de surstocks alimentaire accélère ainsi son développement et annonce une levée d’amorçage de 3M€ réalisée auprès de OneRagtime, AFI Ventures, Rothschild & co, par le biais de sa fondation R&CO4Generations, et Better Angle.
Une réponse industrielle aux enjeux environnementaux
1,6 millions de tonnes de surstocks de matières premières alimentaires de l’industrie agroalimentaire (IAA), soit l’équivalent de 50.000 camions pleins, finissent en incinération chaque année en Europe. Contrairement aux produits finis, ils n’ont que très peu d’alternatives de revalorisation et s’avèrent ainsi le plus souvent détruits alors qu’ils sont encore consommables. En parallèle, d’autres matières premières sont produites, entraînant émissions de CO2 et pollution. C’est en partant de ce constat que William Launay et Tanguy de Cottignies ont imaginé Stokelp, après presque 20 ans d’expérience cumulée dans l’agroalimentaire, chez Greenshot notamment où ils se sont rencontrés.
Plus de 17.000 industriels de l’IAA concernés par cette solution
Leur idée est simple tout en étant innovante et unique sur le marché : mettre en relation les industriels de l’IAA, historiquement confrontés à ces problématiques de surstocks, via une solution 100% digitale et très fluide. Le vendeur peut ainsi revendre ses stocks à un prix qu’il choisit lui-même en recevant le maximum de propositions d’achat qualifiées. L’acheteur, lui, reçoit une alerte dès qu’un produit qui l’intéresse est disponible, avec un gain économique, puisque les prix proposés sont environ 30 % moins chers que ceux du marché. Stokelp gère l’aspect logistique et administratif en vérifiant les annonces, sécurisant les transactions, organisant le transport et la livraison, ainsi que des solutions de contrôle qualité.
Stokelp aide les industriels à repenser totalement leurs méthodes de sourcing, d’achats et de consommation pour mieux s’adapter aux enjeux de demain de l’IAA. En France, plus de 17.000 industriels de l’IAA pourraient être concernés par cette solution. Ce financement va permettre à Stokelp de renforcer la plateforme, consolider ses verticales déjà développées (fruits et légumes, viandes et poissons), et en explorer de nouvelles (huiles, produits secs). À cet effet, la start-up entend doubler ses effectifs et recruter une dizaine de nouveaux talents, notamment des profils techniques, pour renforcer l’expertise produit, et commerciaux.
Cet investissement devrait également permettre à la pépite française d’accélérer son déploiement européen – un marché au potentiel énorme puisqu’il compte 300.000 industriels de l’agroalimentaire – et développer sa présence en Allemagne et aux Pays-Bas. La plateforme, qui comptabilise déjà 2000 utilisateurs aux profils variés – TPE / PME / grands groupes – ambitionne enfin de doubler son nombre d’utilisateurs d’ici la fin de l’année et accroître ainsi la communauté d’industriels français et européens désireux d’améliorer leur impact.
«Les atouts de Stokelp sont multiples pour nos utilisateurs : réduction du gaspillage alimentaire, diminution des pertes, optimisation des achats et renforcement de leurs démarches RSE, notamment grâce à la mesure de leur impact carbone. Nous espérons ainsi rattraper les efforts déjà réalisés en amont de la chaîne sur les produits finis et inspirer des changements notables dans l’industrie. Avec cette levée, nous voulons aller encore plus loin, et notre objectif est très ambitieux : devenir le leader européen de la gestion des surstocks agroalimentaires. D’ici 3 ans, nous souhaitons réduire de 50% le gaspillage de matières premières industrielles via l’utilisation de la plate-forme. Cela équivaudrait à 800.000 tonnes de matières sauvées soit 2 millions de tonnes d’émissions C02 économisées chaque année», explique Stokelp.