Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi 11 mai 2011 la suppression de la « taxe poisson », suite à sa rencontre avec les représentants de la filière pêche. Cette contribution, qui représente 2% de la vente des produits de la mer (sauf les huîtres et les moules) dans les ports, avait été mise en place en novembre 2007 pour compenser la hausse du prix du baril de pétrole, suite au mouvement de grève des marins-pêcheurs. L’Elysée renonce ainsi à une somme estimée entre 100 et 120 millions d’euros par la Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution (FCD). L’objectif affiché par le président est de permettre, « en abaissant la fiscalité des produits de la mer, de dynamiser l’achat de ces produits par les consommateurs français ». L’Elysée tente d’exaucer ainsi le souhait précédemment affiché de Bruno Le Maire. La FCD s’était déjà plainte de cette taxe et avait même déposé un recours à Bruxelles début 2009 pour la faire annuler, alors que les prix du pétrole et du gasoil avaient chuté.
D’autres sujets ont été abordés à l’occasion de cette réunion, comme la réforme de la Politique Commune des Pêches (PCP), en cours de négociation à Bruxelles et que la majorité des européens souhaite voire aboutir. La création d’un fonds interprofessionnel privé en 2011 a été annoncée afin de mettre en place une marque collective distinguant les produits de la mer d’origine française. Elle sera principalement financée par les grandes enseignes de distribution. Ce fonds soutiendra également d’autres axes prioritaires de la filière en ce moment : les économies d’énergie à bord des navires et le développement de la pêche durable.