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La vache folle est de retour !

En deux mois, les Etats-Unis ont été confrontés à deux polémiques concernant la filière bovine. La première a débuté en mars dernier et concernait les questions de sécurité alimentaire liées à l’utilisation du “pink slime“, qui est un amalgame des restes extraits des carcasses de viande et des tissus provenant de la découpe du boeuf.

Le 24 avril dernier, le service d’inspection de la santé animale et des plantes (APHIS) du département de l’agriculture américain (USDA) a annoncé, que suite aux tests réalisés, un cas de vache folle a été confirmé dans un élevage de vaches laitières à Tulare County en Californie. Il s’agit du quatrième cas de vache folle aux Etats-Unis, le premier ayant été diagnostiqué en 2003.

Depuis la crise au Royaume-Uni à la fin des années 1980, les cas de vache folle sont associés aux farines animales utilisées pour nourrir le bétail et produites à partir des parties non consommables des carcasses de bétail. Cependant, le cas découvert en Californie serait un cas isolé dû à des modifications génétiques naturelles. Les Etats-Unis ont, depuis la crise au Royaume-Uni, mis en place de nombreux moyens de prévention : interdiction de l’importation d’animaux vivants ou provenant de pays où des cas de vaches folles ont déjà été diagnostiqués, surveillance accrue au travers d’analyses en laboratoires, interdiction d’ajouter des protéines animales dans l’alimentation des ruminants (Code fédéral des réglementations, Titre 21 Section 589-2000).

Selon les communiqués de l’USDA, la carcasse de l’animal, détruite après la découverte du cas, n’est pas entrée dans les abattoirs. Le risque de contaminations avec d’autres produits à base de boeuf est donc écarté. Cet avis est également soutenu par l’Institut de la viande américain (AMI). L’USDA, le service de santé publique et animal de Californie et l’Administration de l’alimentation et des médicaments (FDA) continuent de mener leur investigation afin d’assurer la sécurité sanitaire des produits.

Néanmoins, deux pays ont retiré de leur marché les produits à base de boeuf en provenance des Etats-Unis : la Corée du Sud et l’Indonésie. Le Japon, le Canada et l’Union Européenne ont, quant-à-eux, poursuivi l’achat et la vente de la viande américaine sur leur territoire.

Rappelons que les Etats-Unis sont les premiers producteurs mondiaux de boeuf. Le marché de l’industrie du boeuf représentait, en 2011, 79 milliards de dollars avec une production de boeuf de 12 millions de tonnes. La consommation cette même année était de 11,6 millions de tonnes. Les exportations représentaient 10,6% de la production, et le volume des importations était à peu près équivalent au volume de boeufs exportés.

 

Source : agro-media.fr et bulletins-electroniques.com

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