Le préfet de la Mayenne, en concertation avec le ministère de l’agriculture et de l’alimentation, vient d’autoriser la reprise de la commercialisation des poudres de lait infantile du site de Craon (entreprise Celia – Lactalis).
Le 4 juillet dernier, la reprise des activités de séchage et de conditionnement de poudres de lait infantile avait été autorisée par le Préfet de la Mayenne, sans commercialisation possible de ces produits. Au cours de ces deux derniers mois, l’entreprise CELIA, largement réorganisée, a mis en œuvre un plan d’au – tocontrôle renforcé sur les produits et l’environnement, afin de valider son nouveau plan de maîtrise des risques sanitaires.
Les services de l’Etat ont, quant à eux, procédé à des inspections inopinées du site de production et du dis – positif de contrôle interne mis en place par Lactalis ; Ils ont également réalisé une série d’analyses officielles qui ont permis d’apporter les garanties sanitaires nécessaires à la reprise de la commercialisation des poudres produites. Les conditions sont aujourd’hui réunies pour autoriser la mise sur le marché des poudres de lait infantile explique le ministère dans un communiqué.
L’activité de l’établissement reste toutefois strictement encadrée par le Préfet de la Mayenne qui a imposé une transmission régulière de tous les résultats du plan d’autocontrôle à ses services, ainsi qu’une obliga – tion d’information immédiate de toute détection de salmonelle (produits finis et/ou environnement de pro – duction). Des inspections régulières et inopinées de l’entreprise sont également programmées.
Une reprise jugée « inacceptable » pour foodwatch qui dénonce un manque de garanties. «Les nombreux dysfonctionnements dans l’affaire Lactalis, vont bien au-delà des aspects sanitaires, nous n’avons aucune garantie qu’ils ne vont pas se reproduire. L’enquête judiciaire préliminaire est toujours en cours. Et les conclusions de la Commission d’enquête parlementaire n’ont même pas encore été prises en compte. Il serait très grave que Lactalis et tous les acteurs impliqués s’en tirent en toute impunité », explique Karine Jacquemart, directrice de l’ONG foodwatch.