“Plutôt payer une amende que de renseigner concurrents et distributeurs” : c’est ce que Michel Besnier, le père du président actuel de Lactalis, a souvent affirmé. Et pourtant. Ce « secret » autour des résultats financiers du groupe va bientôt tomber. En effet, pour assurer son OPA sur Parmalat, le groupe français est obligé de se plier à la règle de la transparence. Et dissiper le mystère sur son compte de résultat. Sa marge opérationnelle a déjà été estimée entre 8 et 9%, selon les premières informations. Soit deux fois plus que son principal concurrent, Bongrain. Comment est-il parvenu à de si bons résultats ? “Lactalis est le roi de l’optimisation industrielle“, selon l’un des banquiers conseils du groupe. Ainsi, ses équipes sont organisées en lignes hiérarchiques courtes et gèrent le lait avec parcimonie. L’impatience est de rigueur : l’autorité boursière italienne rendra public le prospectus financier de l’OPA dans les cinq jours.