Lactalis, qui avait lancé fin avril 2011 une OPA sur l’italien Parmalat afin d’acquérir les 71% de parts qui lui manquaient, vient d’obtenir le feu vert de l’Europe. En effet, la Commission Européenne a examiné l’opération et ses conséquences en termes de concurrence notamment. Son verdict est sans appel : « au terme de son enquête, la Commission a conclu que l’opération n’entraverait pas de manière significative le jeu d’une concurrence effective, que ce soit en Italie ou dans un autre pays de l’espace économique européen ». L’exécutif européen a examiné les effets concurrentiels de la transaction au sein des différents marchés des produits laitiers, notamment ceux de l’approvisionnement en lait cru, en lait frais, en lait de longue conservation, en crème et en fromages. Bruxelles a ainsi estimé que la structure des marchés ne serait pas bouleversée. Une bonne nouvelle pour le français, qui se voit déjà leader mondial du secteur.
L’Autorité boursière italienne, la Consob, avait d’ores et déjà rendu un avis favorable à cette transaction. Les associations italiennes, de leur côté, avaient tenté de barrer la route à Lactalis, en vain. Enfin, Intesa Sanpaolo, la banque italienne qui avait tenté de constituer une alliance italienne pour contrer le groupe laitier français, a annoncé qu’elle pourrait apporter ses titres s’élevant à 2,4% du capital de Parmalat à l’OPA. Rappelons tout de même que ce dernier avait refusé l’offre de Lactalis, qu’il avait jugée trop basse. L’offre publique d’achat, qui se terminera le 8 juillet 2011, ne sera un succès que si le français parvient à obtenir au moins 55% du capital de l’italien.
Le communiqué de presse de la Commission Européenne est disponible.