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Laissez-nous manger des repas sans viande !

C’est en substance ce qu’ont réclamé plusieurs associations qui ont manifesté mercredi pour demander l’abrogation d’un décret rendant obligatoire la présence de produits d’origine animale dans les repas servis dans les cantines scolaires.

 

Les textes à l’origine de cette mobilisation visent à obliger les cantines à proposer des produits d’origine animale à chaque repas. Ainsi, chaque menu devra comporter au moins un « plat protidique » à base de protéines d’origine animale (viande, poisson, œuf ou fromage) et un produit laitier afin de couvrir les besoins en calcium. De même, la fréquence minimale à laquelle certaines viandes ou certains poissons devront faire partie du menu est imposée. Le décret est déjà en application dans les cantines servant plus de 80 couverts par jour et devrait entrer en vigueur dans les autres types d’établissements à la prochaine rentrée (au 1er septembre 2012).

 

Finalement, de nombreux consommateurs sont concernés par les repas avec/sans viande :

Finalement, ce que réclament ces associations, c’est « le respect de la liberté de conscience, c’est-à-dire d’avoir le droit d’avoir des repas végétariens et végétaliens, que ce soit pour des raisons éthiques vis-à-vis des animaux ou religieuses », comme l’a expliqué à l’AFP Brigitte Gothière, la porte-parole de l’association de protection des animaux L214 et de l’Initiative citoyenne pour les droits des végétariens. Elle a également dénoncé « le lobby des filières bovine, des produits tripiers et des produits laitiers sur le ministère de l’Agriculture », ajoutant qu’ « il n’est pas normal que le gouvernement interdise aux mairies de proposer des menus végétariens, comme le font Strasbourg et Marseille ».

Les associations mobilisées contre le décret seraient en train de préparer un recours en annulation devant le Conseil d’Etat et la manifestation n’a pas été vaine : « le ministère nous a expliqué qu’il s’agit avant tout d’une question d’interprétation de ces textes. On nous a assuré de la rédaction prochaine d’une note de service pour faire remonter nos griefs. Nous espérons du concret. La DGAL a pris nos coordonnées ».

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