Danone demande réparation. Le groupe français vient de rompre son contrat avec son premier fournisseur de lait, Fonterra et a décidé de le mener devant les tribunaux. En août dernier, l’entreprise néo-zélandaise avait annoncé avoir détecté dans du lait infantile une bactérie provoquant le botulisme. Danone avait donc rappelé les produits concernés dans huit pays, y compris la Chine, Singapour ou encore la Thaïlande. La contamination du lait s’était finalement avérée être une fausse alerte.
Un préjudice estimé à 350 millions d’euros
Danone a saisi la Haute Cour de Nouvelle-Zélande ainsi que le centre international d’arbitrage de Singapour “afin de faire la lumière sur les faits et d’obtenir réparation pour le préjudice subi”, a déclaré l’entreprise française. Danone n’aurait pas réussi à s’entendre avec son fournisseur sur le montant des indemnités. Un nouveau contrat entre les deux groupes ne sera envisagé qu’à condition d’un « engagement de totale transparence de la part de son fournisseur et à la mise en oeuvre des procédures de sécurité alimentaire les plus avancées ». Selon Danone, les dommages relatifs à cette affaire s’élève à 350 millions d’euros.
Le scandale du lait infantile contaminé affaibli le dollar néo-zélandais
Au troisième trimestre 2013, le chiffre d’affaires du marché de l’alimentation infantile de Danone est retombé à 924 millions d’euros, soit un recul de 8,6 % en données comparables. En début d’année, cette diviision apparaissait comme la plus dynamique du groupe. L’importante demande chinoise en lait infantile compensait alors le ralentissement sur les marchés européens. Le chiffre d’affaires et les marges opérationnelles du groupe sont également en repli.
La décision de Danone a par ailleurs ébranlé les marchés financiers. La monnaie néo-zélandaise a reculé à 0,8256 dollar hier en fin de séance à New York. Fonterra est en effet le plus gros groupe du pays et le premier exportateur de lait au niveau mondial.